23-09-13

Chapelle Notre Dame de Cambe, Brugnac Castelmoron Sur Lot 47260

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Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues

 

Saint patron: A la nativité de la vierge, fête le 8 septembre 

                       Nicolas de Villars visita l'église de Cambes en 1897, il la trouva sans toit, sans cloche, sans porte, sans autel et sans fonts. Il n'y avait pas d'ornement et l'on n'y disait la messe que deux ou trois fois l'an. Elle était à demi-couverte en 1696 et couverte en entier en 1673. On lit à son sujet dans le verbal de Mascaron: L'église est entièrement champêtre n'ayant que deux ou trois maisons à plus de vingt pas. Elle est située dans un vallon, longue de sept cannes, large de neuf, ni voûtée, ni lambrissée. Le clocher est en bas sur la porte en triangle. Une partie du cimetière usurpé par les huguenots et abandonné par eux est défraîchi et le revenu de neuf ou dix livres est employé à l'entretien de l'église. En 1899, les habitants ont fait fondre la cloche.

                      Le presbytère construit après 1744, avec trois cartonnats de terre et neuf cartonnats de vigne, d'une valeur locative de 80 livres, fut vendu  1760 livres pendant la révolution.

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                                                      Tout d'abord, merci à la pierre levée du moulin de Roquepiquet car sans elle, cette merveille qui se meurt lentement, doucement, sans bruit, ne nous aurez pas ouvert ses bras pour nous montrer son désespoir. Oui elle est désespérée cette église de toute son âme, de toutes ses pierres. Pourtant, le lieu est serein, loin de tout, au bout du monde et c'est bien là le drame, oubliée au fond d'un vallon.

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                                                    L'arrivée se fait par un chemin en herbe, une mare déverse son trop plein dans un fossé ponté où un seul pilier de l'entrée a résisté à l'assaut du temps. Un portail en fer entièrement rouillé dont il ne reste qu'un seul ventail enchevêtré dans un arbre. Sur le bas du portail, un visage d'enfant ou d'un angelot en son centre que les rayons blancs d'un soleil matinal d'hiver réchauffent. Le bruit apaisant  de l'eau qui coule entre les pierres apporte une sérénité, confère au lieu une majesté dans sa misère.

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                                                      Rien dans la nature ne peint mieux que la puissance de ses droits. Elle est là envahissante reprenant des droits sur celle qui fut la maison de Dieu. Elle libère sa force, dominante elle dégrade se frayant des passages pour dominer à jamais la pierre de cet édifice. La pluie qui aura versé ses ondées, le gel qui aura séparé les éléments matière, le soleil qui aura alimenté la photosynthèse, elle est en ce lieu pour nous signifier "Tout reprend son âme même la nature".

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                                                    Le calvaire de pierres moussues vous accueille mais sa croix est tronquée où est-elle, enfouie sans doute!!!. Les tombes du cimetière sont envahies par les ronces, les orties, seuls s'élèvent avec force et vigueur un cyprès et des buis plus que centenaires. Les fonds baptismaux hexagonaux gisent, jetés face contre terre, devant l'entrée de l'église. Le portail plein cintre repose sur ce qui devait être deux faces humaines. Des arbres poussent à l'intérieur de la nef, ainsi que sur ses hauts de murs. L'autel appuyé au fond du choeur atteste de l'oubli depuis des décennies voir des siècles de ce lieu, pourtant les trois marches sont présentes pour l'élévation..............   

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                                   Dans le choeur, une rangée de billettes peintes de couleur rouge, délavée par les pluies atteste de l'envie de plaire de cette chapelle de campagne, simple et robuste. Lieu hors du temps, fait de silence, de lumière, de paix. Vous partez sans vous retourner, ému, impuissant et honteux tant c'est un crève-coeur, un patrimoine qui se meurt.......  

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10-03-13

Eglise Loupinat Monbahus 47290

 

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Notes: Archives départementales du lot et Garonne, extraits des notes de chamoines Durengues.

                              Cette église eut aussi beaucoup à souffrir pendant les guerres de religion. Elle est toute découverte, écrivait en 1597 Nicolas de Villars dans ses mémoires. Il y a une grande ouverture derrière l'autel, aucun autel en pied, qu'un amas de pierres, point de cloche. Le recteur réside dans le Limousin, le vicaire a été trouvé sans robe.......On lit dans le verbal de Mascaron 1682. L'église est champêtre n'y ayant que quatre ou cinq maisons au voisinage, elle est longue de 12 cannes, large de 4, haute de 5, elle n'est ni voûtée ni lambrissée. Le clocher est en bas de l'édifice en triangle. L'ancienne église était romane, dit monsieur Massip, détruite de fond en comble par les protestants à la fin du XVI siècle. Elle fut reconstruite en 1639 dans le style gothique, telle qu'on la voit aujourd'hui. Son aspect est misérable.  

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07-03-13

Eglisse paroissiale Saint Cyprien Dolmayrac 47110

   

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Eglise: Un verbal d'archiprête de 1640 fournit les renseignements suivants: L'église est sur une montagne, la sacristie seule est voûtée. De chaque côté il y a deux chapelles voûtée et les voûtes sont peintes. Le clocher est en bas de l'église pavillon. Le rapport d'un curé de 1740 complaisant le verbal de Joly de 1668 nous apprend que cette église est bâtie en pierre, que la nef n'est pas lambrissée, qu'il y a vu le haut des murs sur les côtés, la marque d'une naissance de voûte, qu'il y a deux chapelles voûtées l'une côté sud (côté épître) dédiée à Saint Jean, l'autre au nord côté de l'évangile dédiée à Sainte Catherine......etc.

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Spirituel: Saint Cyprien avait droit, sous l'ancien régime à toutes les fonctions curiales. La grande fête locale était le 15 août. Ce jour là, écrivait un curé en 1740, il se rassemble beaucoup de monde et l'on danse beaucoup. En 1640, il y avait deux reliquaires d'argent l'un enfermait une sainte épine, l'autre les reliques de Saint Cyprien, Saint Jean, Sainte Blaise, Saint Loup, Saint Ferriol et Sainte Raffine.....etc.   

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02-03-13

Eglise Saint Pierre de Cazaux Laplume

 

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Chapiteaux côté solaire dans l'église 

Photo 1:  La tradition chrétienne fait état d'une apparition de la croix dans le ciel vue par Constantin  et son armée en 312, ainsi que d'un songe prémonitoire qui aurait annoncé à Constantin sa victoire au pont de Malvius. La même nuit, Jésus lui serait apparu en rêve et lui aurait montré un chrisme flamboyant dans le ciel en lui disant: "par ce signe,  " in hoc, vinces", traduit tu vaincras. Constantin fit alors apposer sur le labarum et sur les boucliers de ses légionnaires un chrisme formé de la lettre grecques KHI (X) et Rho (p), les initiales du mot Christ. Après cette grande victoire, il reconnut officiellement le christianisme jusque là persécuté, en signant le concile de Milan. 

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Chapiteaux côté lunaire dans l'église 

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Modillons entrée portail 

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07-02-13

Saint Martin de Sept-Albres 82150

Saint Martin de Sept-Albres 82150

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                           Sur ce haut lieu celtique  s'éléva pendant plus de mille ans l'église pré-romane de Saint Martin de Sept-Albres entourée de son cimetière disparue en 1969.

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Chapelle Saint Julien Couyssel (Rocquecor) 82150

Chapelle Saint Julien Couyssel (Rocquecor) 82150

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                      Ruinée par les calvinistes en 1571, elle fût rebâtie dans le style du XVI siècle, la messe dominicale y fut célébrée jusqu'en 1841. C'est en 1913 qu'une partie de la nef s'éffondra mais la guerre de 1914 empêcha d'y faire les réparations qui s'imposaient. Elle reposait sur un ensemble de symboles formels dont le but était de mettre en relation permanente le bâti sacralisé avec le monde divin.

 

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05-08-12

Citation Victor Hugo

Une citation d'un grand auteur Monsieur Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, 1825.

Il y a deux choses dans un édifice son usage et sa beauté. Son usage appartient à son propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous, donc, détruire, c'est dépasser son droit.

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Victor Hugo: Au moyen Âge, le génie humain n'a rien pensé d'important qu'il ne l'ait écrit en pierre.

 

28-07-12

Eglise Saint Gayrand XIII Grateloup 47400

Eglise Grateloup XIII Grateloup 47400

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                 L'église est endommagée, pillée et soumise aux hugenots. Saint Gayrand, est un centre du protestantisme important. En 1660, il y a trois cent cinquante protestant et cinq catholiques.

  • 1685 Révocation de l'Edit de Nantes, regain d'activité de l'église
  • 1776 La chapelle de l'Epître abrite l'office
  • 1792 La paroisse de Saint Gayrand est annexée à Grateloup
  • 1843 Deux cent douze catholiques
  • 1895 Interdite pour cause de délabrement
  • 1945 Le 8 mai, dernier carillon  de l'église

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12-03-12

Chapelle XII eme Vitrac Laroque Timbaut 47340

DSC_6418Chapelle Vitrac Laroque-Timbaut

                                    

 

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                                      Au détour d'une petite route, sur une colline, à la lumière rasante du soleil couchant, notre regard est happé par une ruine de pierres. Là dans cette lumière rougeoyante, immobile et muet nous nous laissons envahir par nos propres émotions. Mémorisant le moindre détail à la recherche du temps passé, fébrilement et timidement, nous inspectons le lieu en marchant à petits pas pour ne rien dégrader. Ecartant les feuilles, les ronces, découvrant encore des vestiges, s'émerveillant de la résistance de ce passé en partie effacé par l'érosion et l'activité humaine.

                                      Que d'émotions! Que d'histoires! Que de vies! Ce sont les restes d'une ancienne chapelle. Une partie d'un mur laisse apparaitre l'ancienne entrée. Un porche roman, petit vestige du 12 éme siècle, où durant des décennies, celui-ci fut traversé pour aller chercher refuge, sécurité et prier pour le salut de leur âme. 

                                     Autour de cette émerveillement nous revîmes une histoire passée. Cette histoire là s'est imposée à travers toutes les tourmentes des épidémies, des famines et des guerres de l'Agenais.

                                     Au moyen-âge, la religion occupait une place importante. Les sons des cloches rythmaient la journée de labeur. Unis dans leurs croyances et leurs modes de vie, ils avaient conscience d'appartenir au même ensemble celui des chrétiens. Une époque où les gens ne savaient ni lire ni écrire, où les saintes écritures étaient réservées aux seuls gens de robe. La religion jouait un rôle important dans l'art, puisque la bible, si elle n'était lue que par les prêtres ou les moines, était une source importante d'inspiration et de communion pour les écrivains, les sculpteurs et les architectes, qui illustraient pour le peuple les histoires et les leçons religieuses. Epoque où le christianisme était simple, les bons au paradis les mauvais en enfer. La religion était un tout. Elle était le principal ciment social, puisque tous avaient la foi.   

                                    La chapelle de Vitrac était orientée est/ouest, deux veines d'eau venaient croiser au choeur de l'autel. Ils faisaient appel au sourcier, qui déjà commencait par observer le lieu ainsi que la végétation. Ils étaient observateurs et respectueux de la nature et ils en connaissaient les bienfaits et inversement les méfaits.S'il y avait des ronces, des orties, du sureau, qui est un arbuste à fruits ils savaient que c'était annonciateur d'humidité et d'eau d'où le nom de sureau. Son outil principal était son savoir, celui d'être observateur.

                                    Ils ont tout d'abord, déterminé l'emplacement de l'autel qui était dans notre cas sur un croisement de deux veines d'eau en sous sol, et en surface le réseau solaire. Ils savaient conjuguer les énergies, montante pour l'énergie tellurique, et descendante pour l'énergie cosmique: le soleil. Nos anciens savaient que  la vitalité humaine, végétale et animale était entretenue par les rayonnements comotelluriques qui sont en fait un mélange d'électrons négatifs qui est attiré par les rayonnements cosmiques qui eux sont des électrons positifs. C'était le point de consécration suivie de l'élévation. La vie, est un éternel échange d'énergie et sans ce continuel échange d'énergie nous ne pourrions pas vivre. A partir de ce point une forme était tracée pour que le bâtiment reçoive un maximun d'énergie. Le rayon d'Isis situé à l'est, laissait passer tous les matins ce flux de lumière vitale qui servait à dynamiser le bâtiment ainsi que les fidèles. A son opposé on trouvait le plus souvent la porte d'entrée. Le clocher, exposé à la foudre, était placé à l'opposé des deux réseaux car de par sa hauteur il ne pouvait que l'attirer, et l'eau étant conducteur ne pouvait que la capter et ne faisait que rajouter un facteur aggravant. 

                                     A travers ces régles qui viennent du monde de l'invisible, il y en avait une autre, ce que l'on appelle communément les ronds de la sorcière. A la campagne, par endroits dans les prairies, on peut remarquer des zones de couleurs différentes. On peut voir aussi, des fleurs, des champignons pousser en arc de cercle. Ceci sont des cheminées cosmotelluriques donc de l'énergie. Ces énergies là, étaient bien sûr ignorées du peuple. On y plaçait la zone baptistère. En fait, lors d'un baptème chrètien, on immergeait complétement l'enfant afin que l'eau froide lui provoque un choc, et son corps éthérique s'ouvrait. L'enfant étant dans une zone très vibratoire, donc une énergie positive il en emmagasinait une grande quantité qui le vitalisait bénéfiquement. Bien sûr, les religieux ont préféré le fait comme étant la descente du saint esprit, c'était beaucoup plus simple pour les gens du peuple qui vivaient dans l'ignorance.  

                                      En passant par la porte d'entrée située à l'ouest il y avait au sol une pierre de décharge. Il suffisait de passer dessus, elle vidait les paroissiens de leurs énergies. Celle-ci était une cheminée cosmotellurique négative qui avait pour but d'abaisser le taux vibratoire de la personne afin de nettoyer le corps énergétique, donc de purifier l'âme. Chaque endroit possédait bien sur ces vertus soit pour purifier ou soit pour dynamiser les fidèles. Puis après les sacrements, les paroissiens passaient sur la pierre de charge qui dynamisait le pratiquant car à l'inverse il passait sur une cheminée cosmotellurique positive quand il sortait par la porte située côté sud. 

                                     Nos ancêtres savaient manipuler les énergies et les diriger. Les prètres lorsqu'ils officiaient, étaient déjà de par leurs habillements en prise avec l' énergie universelle. Leurs vêtements n'étaient pas réalisés par hasard. Ils avaient avant tout une signification. Le vert, à un usage ordinaire. Le blanc, le jaune aux jours de fêtes. Le rouge pour la fête des apôtres, et des martyrs et pentecôte. Le violet, au temps de l'avent et du Carême, et le noir pour la messe des morts. Ils étaient constitués de lin et surtout de fils d'or, d'argent et de cuivre. Les vêtements à leurs extrémités avaient des franges qui touchaient le sol pour en assurer la continuité avec la terre afin d'éviter les excès d'énergies. Certains d'entre eux se protégaient par des plaques de plomb qu'ils intercalaient entre le pied et la chaussure pour se couper des énergies telluriques.

 

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Implantation de la chapelle de Vitac selon la liturgie du XII siècle

DSC_7635                                                                    Figure 4

La figure 4: Elle représente le sous- sol aquifère (eau) et les raiseaux géomagnétiques (champ magnétique). En voici la légende:

  • Bleu veine d'eau
  • Violet cheminée cosmo-tellurique
  • Jaune réseau solaire

 

                                                                    

                                    Les premiers temps du christianisme, il n'existait pas de messe. Le mystère de l'Eucharistie était pratiqué à la tombée de la nuit chez l'habitant. Au 12 eme siècle, les prêtres, officiaient le dos tourné aux fidèles. Ils étaient fâce au rayon d'Isis, ils étaient positionnés à l'endroit du choeur, là où toutes les énergies circulent. En levant les bras au ciel, ils se reliaient entre la terre et le ciel, et ils se tournaient vers les paroissiens pour leurs donner l'Ostie qui lui, s'était chargé d'énergie. C'était savoir donner à travers ces énergies un équilibre mental, physique et spirituel.                                    

 

 

 imagesCAB5OJO8 Saint Denis Il fut décapité vers l'an 250, sous l'empereur Dèce, à Montmartre, mont des martyres. Aussitôt privé de sa tête, il se baissa, la ramassa et courut la laver dans l'eau d'une fontaine. Il descendit ensuite droit devant lui, fit quelques six mille pas dans la plaine en tenant son chef dans les mains.

                            Là où on l'enterra, les moissons alentours, furent merveilleuses. Des moines bénédictins ne tardèrent pas à s'établir dans ce domaine privilégié. De cette façon naquit l'abbaye de Saint Denis.

                  

 

Extraits des notes historiques du chanoine Durengues (1860-1948)

Saint patron: Saint Denis était le saint patron de l'église de Vitrac

Descriptions: Sous l'ancien régime Vitrac était une cure du diocèse d'Agen, anciennement de l'archiprête d'Agen, puis de l'archiprête du siège à la nomination du chapitre Saint Etienne Mascaron qui visita l'église le 6 mai 1682, la décrivit ainsi:

                       Elle est champêtre, sur une éminence. Elle est longue de 20 pas, large de 4 pas. Le sanctuaire est vouté, la nef n'est ni voutée, ni lambrissée. Le clocher est sur la muraille basse du chapiteau. La dîme du blé se payait au dixième, pour le vin au sixième. Primitivement le curé prenait le quart de la dîme, le prieur de Saint Antoine d'Agen et le chapitre Saint Etienne se partageaient le reste par portions égales. Elle fut érigée en succursale en 1803 à l'organisation, mais elle fut supprimée en 1808 et son territoire fut attribué à Monbalen. L'église de Vitrac échappa cependant aux marteaux des démolisseurs. Elle était considérée pendant la période concordataire comme une annexe sans titre légal de la paroisse de Laroque-Timbaut. 

Nota: Il fut question en 1845 de rétablir la succursale de Vitrac qui avait été supprimée par le décret impérial en 1808. L'église venait d'être réparée, la section comprenait cinquante maisons et l'on proposait de lui adjoindre comme annexe l'église de Saint Pierre d'Orival aves ses 280 âmes. Le projet n'aboutit pas!

Archéologie: Refuge naturel de Vitrac complété par un fossé creusé à la gorge. On le désigne au XIII eme siècle sous le nom de Matte de Vitrac.

  Souvenir écrit par Mr Yves Peleran sur l'église de Vitrac (1883-1884)

                     Au plus loin que je me rappelle, vers l'âge de 4 ou 5 ans, ma grand mère m'emmenait aux grands services de notre église paroissiale de Vitrac, dédié à Saint Denis, dont une peinture sur toile tenait presque toute la façade de l'autel, représentait le martyr de ce saint parisien, qui tenait entre ses mains sa tête décapitée, me causait quelques frayeurs, à ce moment là. Après l'office on allait au cimetière par le porche, et on me montrait les tombes de mes ancêtres, celles de mes voisins,de nos amis.Une qui me frappait par le nom qu'elle portait "La Bontre Négro", au fond, contre le mur, non loin de la croix du cimetiére, elle s'appelait Madame Précéptis Marie et elle est la derniére habitante propriétaire de la petite fermette à côté du château sur le pech de Vitrac. Décédée en 1883, c'était le premier enterrement auquel ma grand mère, dans toute sa jeunesse avait assistée, une autre plus récente, celle de monsieur Vidou habitant au "Del Roc" pas très riche et seul, très populaire, maniaque et amusant, à ceux qui curieux et qui n'avaient pas peur, proposait de leur montrer le diable dans une boite, que lorsqu' on soulevait le couvercle, surgissait un diable affreux, noir grimaçant et velu, animé je suppose par un ressort. Certaines personnes se sont refusées de le voir, par peur du jugement dernier. Le soir il dialoguait avec son ombre, en disposant une bougie allumée derriére lui, il s'était   fait photographier, bien sur, avec son seul habit de tous les jours, avec un pantalon aux fermetures rebelles, par pudeur pour la postérité, il  avait placé son chapeau devant.  

                  Vers 1913, les voisins ou familiers ne l'ayant pas vu depuis quelques temps, s'inquiétèrent et le trouverent dans l'autre monde son testament sur la table à côté de lui. Léguant la dite photo à un jeune du voisinage, son diable à un autre, un vase de nuit à une dame du coin qui lui avait rendu quelques services ménagers et un pot de cuivre blanc de deux litres aux fossoyeurs et en conclusion il écrit..........."On a beaucoup parlé de moi de mon vivant, on parlera davantage après ma mort". Lorsque un volontaire pour lui faire la toilette funèbre poussa la porte de sa chambre où était une machine infernale un fusil  placé sur deux chaises, une ficelle à la gachette qui devait en ouvrant la porte se déstabiliser et pousser le canon dans l'entrebaillement à hauteur du thorax, la ficelle tirant sur la gachette et le coup devait partir. L'idée était comme son diable de sa fabrication géniale et astucieuse mise en place depuis quelques temps. La ficelle de mauvaise qualité s'était rouillée, elle cassa évitant un drame. A la grande frayeur des témoins, on amena sa dépouille à Vitrac sa tombe existe toujours et suite à sa dernière volonté on but l'excellent vin blanc mis à leur disposition à sa santé éternelle.

                  Une autre datant de 1924, celle de madame Bulit de Traverse. Histoire quelque peu cocasse " la Bulido"  comme on l'appelait était une femme d'un poids plus que respectable, quelque peu bizarre et grincheuse n'ayant plus de suite de famille ayant perdu son mari et son unique fils. Quelques années auparavant, fit un testament en faveur d'un de ses voisins, monsieur et madame Vergnolles qui lui prodiguaient des soins. Elle leur fit laver tout son linge, tout son capital, puis quelques jours avant son grand départ pour une vie future, se fit fabriquer un cerceuil adéquate pour contenir tout ce qu'elle pouvait posséder exigeant d'être enterrée avec son avoir. Elle refusait que sa dépouille passe comme inévitablement elle aurait du pour atteindre le cimetière dans l'église de Vitrac. Le portillon ne fut percé que bien plus tard grâce à la leçon d'une parroissiènne un peu trop lourde.

                   Alors pour respecter ses dernières volontés on fit passer par dessus le mur de 1m50 de haut le lourd fardeau ce qui nécessita pas mal d'efforts et de sueur. Sans prêtre la cérémonie fut présidée par monsieur Saleres Aristide qui  prononça l'éloge funébre à la disparue. On planta un piquet de vigne comme on disait pour soutenir une couronne et marquer sa tombe.        

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05-02-03

Chapelle Saint Rémy Castelmoron Sur Lot 47260

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Chapelle Saint Rémy Castelmoron Sur Lot 47260

Archives départementales Lot et Garonne: Extrait des notes historiques de chamoine Durengues

                                Cette église comme toutes celles de la contrée, avait eu beaucoup à souffrir du vandalisme huguenot. Nicolas de Vilars qui la visita en 1792 nous dit de ses mémoires: L'église est toute découverte sauf l'endroit de l'autel, il n'y a aucun autel sur pied, sans clocher, sans fonds......On y vient dire messe quatre ou cinq fois par an.............Il s'y fit de grandes périgrinations. Il y a une canninade entière tenue par un huguenot. 

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                                       Le revenu est de 7 ou 8 pipes de blé, le recteur prend le 4 eme. L'église a été autrefois consacrée. Jusqu' à la révolution le service s'y fit de 15 en 15 jours par le curé de Laparade. Dans leur projet de circonscription (1792) les constitutionnels supprimèrent cette église.Le 4 novembre 1835, l' évêque d'Agen donna un avis favorable à la vente des ruines et du sol de l'église de Saint Rémy en faveur de la fabrique de Sermet.