Chapelle Saint Sabin Villefranche du Queyran 47160
Celle qui fut, et qui reste un des symboles de l'art roman, prisonnière de son histoire, prisonnière du temps qui passe, cette vieille dame est là pour livrer ses secrets, et nous laisser découvrir la lecture de ses chapiteaux.
Photo 12: La spirale est un symbole graphique bien antérieur aux Celtes. Le motifs de la spirale peut avoir été inspiré à l'origine par l'observation des turbulances de l'eau. On peut également supposer qu'elle permet d'établir la relation avec les puissances invisibles surnaturelles " énergies d'évolutions et d'involutions"
Photo 7: Elle est le symbole d'un passage d'une veine eau, une indication.L'eau est le principe même de la vie. Par les informations qu'elle emmaganise, elle devient le gardien de la mémoire du monde. Elle permet le passage du monde de la matière à celui de l'esprit.
Photo 1: Représentation de la marque du tailleur de pierre, le tâcheron, le compagnon.
Toutes ces représentations, "art sacré", se sont attachées à répandre toutes leurs illustrations de l'histoire sainte, qui était un véritable récit, d'un enseignement religieux imagé à travers ces scuptures. Ces chefs d'oeuvres représentatifs ne sont que le reflet de l'homme à travers des scènes, utilisant des êtres aux formes exagérées, que se soit des monstres ou des animaux, le sculpteur, ne cherchait vraiment, que la représentation de l'homme à travers un symbole.
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Photo 6.8.9: Feuillage, dans la tradition romane, la représentation du feuillage est toujours un symbole d'espérance. Dans l'église romane, le végétal marque la promesse de la rédemption. Très souvent il est marqué par une tête de loup qui jaillit du feuillage. Il est là pour montrer le point d'ouverture, le début de notre chemin et de notre cheminement vers l'intérieur de nous même.
Le symbole, par définition n'était pas là pour donner une réponse à une question, mais simplement pour faire ressentir et éveiller des sens, afin de montrer un chemin à suivre. Toutes les interrogations, quelles qu'elles soient, sont dues à l'instant même sur notre état de conscience, qui va changer avec les événements du temps et permettre à chacun d'évoluer dans l'interprétation de ces sculptures. Il y aura mille et une façons pour déchiffrer un châpiteau, dans le sens où personne n'a le même niveau de conscience, et qu'une oeuvre, une sculpture doit d'abord nous interpeller avant de pouvoir la comprendre.
Nous pouvons l'aborder d'une façon objective, et là, elle ne sera que le refflet d' une réalité, qui ne changera rien en nous sauf le fait de trouver la représentation à notre goût ou pas, ou soit, nous pouvons l'interroger, mais celà dépendra de la qualité des questions posées pour que celles-ci nous donnent des réponses de qualité. Ces questions réponses sont en nous à travers l'imaginaire de chacun.
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Photo 10: Cette colonne est la seule à être ornée à la base. Aulne, Verne, Vergne, il a toujours était considéré comme un arbre magique. Chez les Celtes, c'est l'arbre sacré sous lequel jaillissent les sources sacrées. Il a toujours été associé à la symbolique de l'eau. On ne peut le confondre avec une pomme de pin, car dans les traditions du Moyen Âge Saint Martin considérait le pin comme un arbre démoniaque. Il permet selon les superstitions de ressusciter les morts.
Extraits des notes historiques du chanoine Durengues (1860-1948)
Saint Patron: Saint Sabin évêque d'assise et martyre au IV eme siècle titulaire de l'église paroissiale primitive était anciennement le patron de la paroisse.
Topographie: Villefranche est une bastide du XIII ème siècle qui appartient aux Ferréol, aux d'Albret, aux Caumont.C'était un chef- lieu de baillage et de juridiction comprenant les paroisses de Villefranche, de Saint Pierre de Cabadex, de Saint Etienne de Crespian ou de Peyré, d'Anzex, Corbian, Lussac, Lesbourres, Notre Dame des Près, de Saint Martin, Legrity, Razinet et Saint Pé de Lanon. Il n'a jamais été la capitale de l'archiprête de Quayran , comme l'avance Samazenilh.................., est archiprête étant bien antérieur à la fondation de cette bastide et n'ayant jamais eu de chef lieu propement dit Villefranche fut pris par Derby en 1346, repris par les français et détruit sauf le château qui la même année fut de nouveau occupé par Derby. Occupé en 1569 par une force protestante de l'armée Montgomery, il fut enlevé par Dupleix qui commandait dans Casteljaloux une garnison catholique.
Eglise: Monsieur Samazenilh lui à consacré la notice suivante. Elle est située à la porte de Villefranche, sur le bord méridional du chemin de grande communication N°8 de cette ville à Lavardac.Elle se compose du choeur évidemment roman bysantin et de la nef gothique. Celle-ci n'offre rien de remarquable, ses murs se trouvent entierement nus, sans colonne, ni pilastre.Seulement une ligne de modillons les couronne intérieurement, et une porte en ogives sans ornement rattache cette partie de l'église à l'époque gothique. Quand au choeur, c'est là, nous semble-t-il l'ancienne église de Saint Savin et celle-ci mérite fort les nombreuses visites dont elle fait l'objet.
Treize colonnes qui régnent à l'entour de ce sanctuaire dont elles dessinent l'enceinte, s'y relient entre elles par 12 arceaux à plein cintre. Chaque chapiteau de ses colonnes porte dans sa partie superieure, un envoutement, des feuilles de vigne ou des grappes de raisin. Ces chapiteaux, à l'exception d'un seul, sont historiés, et nous croyons utile d'en donner la description succinte.
1 ) Chapiteau, à droite en rentrant. Adam et Eve, ainsi que l'arbre de la science du bien et du mal, avec le serpent tentateur qui s'y voit enroulé.
2 )Chapiteau, Quatre lions entrelacés deux à deux par leur cou, lequel a une longueur démesurée. La queue de ces animaux ainsi que celle de tous les autres ci-après, leur dépasse sous le ventre, pour se relever le long du flanc, bien au dessus du corps et se termine par un fouet fort épanoui où figure une ou deux fleurs de lys ou tréfles.
3 ) Chapiteau, Quatre lions se tenant deux à deux par une patte de devant levée à hauteur de poitrine.
4 ) Chapiteau, deux centaures, dont toutefois la queue et la crinière indiquent plutôt un corps de lion que de cheval. Ces monstres tiennent chacun un arc tendu, visant un oiseau debout et ayant une forme humaine.
5 ) Chapiteau très fruste, cinq personnages dont l'un est à peine visible et dont les autres se trouvent fort dégradés. La première figure s'appuie contre une chaire, sur laquelle s'aperçoit une inscription devenue illisible. La chaire a pour support un lion. Le personnage opposé porte une urne ou amphore dans sa main, en se dirigeant vers la chaire .
6 ) Chapiteau, un personnage revêtu d'habits pontificaux, d'un côté un lion rampant de l'autre côté, un ange qui enlève au vieux une figure dont une main tient une amphore et l'autre un pain. Mais ici l'anse de l'amphore est au-dessus, et c'est dans cette anse que passe la main de cette dernière figure.
7 ) Chapiteau, sept figures qui doivent représenter l'adoration des mages. L'enfant Jésus reconnaissable au nimbe qui la couronne, repose sur les genoux de sa mère assise sur un escabeau. Des trois mages, le premier est à genoux, les deux autres debout tenant chacun une urne dans la main. La Sainte Vierge a derrière elle deux personnages debout entre le premier mage et l'enfant divin et dans les cieux plane un aigle tenant dans sa griffe un livre, à ce qui nous semble du moins. Nota. Ce chapiteau qui est celui du fond du sanctuaire, le précédent et le suivant, sont d'une pierre au grain plus fin et d'un meilleur travail que les autres, bien que l'on y remarque plusieurs fautes de dessin, l'enfant Jésus notamment s'y trouvant aussi grand que sa mère.
8 ) Chapiteau, sept figures agencées à peu près comme au précédent et représentant aussi un hommage, peut être l'adoration des bergers. Seulement le personnage qui soutient l'autre sur ces genoux parait être un homme et ici les trois personnages qui s'avancent vers les deux premiers se tiennent par la main, à la manière des bas-reliefs antiques. Derrière le personnage assis sur l'escabeau, on remarque deux autres figures assises également et dont la plus voisine des précédents tient sa tête appuyée dans sa main, dans l'attitude d'une personne qui écoute avec attention ce que paraissent dire les autres personnages.
9 ) Chapiteau, au centre, et faisant face au spectateur, un personnage nimbé et debout sous une arcade légèrement ogivale. Cette figure tient d'une main un livre sur son coeur. A sa gauche, se montrent un lion et un ange au-dessus de ce lion, à sa main droite un ange lion surmonté d'un oiseau aux ailes étendues.
10 ) Chapiteau, six oiseaux, les uns entrelacés par leurs cous, les autres par leurs becs lesquels sont démesurés. Ces oiseaux se tiennent aussi deux à deux par une patte.
11 ) Chapiteau, sans figure, soit d'hommes, soit d'animaux, ornés seulement de feuilles ou palmes fort droites.
12 ) Chapiteau, cinq personnages, celui de devant, c'est à dire au centre se tient debout. De chaque côté une figure à cheval. Celle qui se trouve à la gauche du premier personnage joue d'un instrument à cordes, avec un archet, la bride de son cheval passée au bras qui tient l' instrument. Derrière ce musicien s'en montre un second qui tient à hauteur de sa bouche, un instrument qu'il ne nous a pas été possible de déterminer. Le cavalier placé de l'autre côté de la première figure porte une chevelure crépée et fort prolongée par derrière sa tête. Il est impossible d'assigner des fonctions à la personne à pied qui se trouve derrière ce cavalier.
13 ) Chapiteau, deux figures d'hommes saisies chacun à la tête par un lion. Ces deux animaux réunissent leurs têtes au milieu du chapiteau pour saisir également le sommet de la tête d'un enfant debout et sur le devant.
Au chapiteau d'une des colonnes qui soutiennent l'arceau séparatif entre le choeur roman et la nef gothique, nous avons cru reconnaitre la fuite en Egypte. On y remarque une monture qui porte un enfant, et devant laquelle marche un personnage couvert d'un manteau en face d'une autre figure couvert d'un manteau également. Ce chapiteau a été maçonné et il y a une telle hauteur que nous n'avons pas pu discerner convenablement.
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Photo 11: L'aigle est l'animal solaire par exellence. Sa représentation correspond toujours à une logique spécifique. Selon sa situation dans l'édifice, il nous indique son rôle et sa fonction. Nous le retrouvons comme gardien du temple, c'est lui qui nous montre le chemin. Il peut seul s'élever jusqu'au soleil de la création, sans s'y brûler les yeux.
Photo 16: Dans la tradition romane, la représentation du feuillage est un symbole d'espérance. Il est la promesse de la transformation et du renouveau. Lorsque il arrive à maturation, les fleurs se sont transformées en fruits. Il est le moyen d'indiquer le chemin à suivre celui de la transformation.
A l'intérieur du choeur, les arcs boutans sont surmontés, chacun d'une colonnette qui devait soutenir un entablement. Mais cette église n'avait plus ni voûte, ni toiture. Un arbre pin avait même pris racine au sommet du mur septentrionnal. Lorsque en 1840, pour conserver ce monument, le gouvernement, sur notre rapport accorda des fonds qui ont permis de le mettre quelque peu à l'abri de l'intempérie des saisons.Les pierres en sont de moyen appareil, à l'exception de l'église gothique qui est en moëllon.
Somme toute, l'église de Saint Savin parait la plus précieuse que possède l'arrondissement de Nérac. Nota; les pierres de taille du sanctuaire portent des marques de tâcherons.
Implantation de la chapelle Saint Sabin Villefranche du Queyran
La figure 22: Elle représente le sous-sol aquifère (eau) et les réseaux géomagnétiques (champ magnétiques). En voici la légende:
- Bleu veine d'eau
- Violet cheminée cosmo-tellurique
- Jaune réseau solaire
Chapelle Saint Sabin autrefois
Allée funéraire Grézac Auradou 47140
Définition: Un mégalithe est une architecture utilisant des pierres. Le mot vient du grec mega (grand) et lithes (pierres) est le sens général qu'on lui prête car il peut s'appliquer à un simple bloc érigé (menhir) ou à des constructions élaborées comme un dolmen, une allée funéraire ou un cromlech
Légende: Le plan représente les réseaux aquifères (veine d'eau), violet les cheminées cosmo-telluriques ainsi que le réseau géomagnétique de couleur gris (réseau argent) en fonction du lieu par rapport au lever et au coucher du soleil.
L'imaginaire a tendance à voir le temps préhistorique plus que simple, rudimentaire, aux allures rustres, mais dans la réalité il en est tout autre. Bâtir en pierres brutes ne constituait pas un manque de savoir sur cette architecture primitive, mais en décidant la conception de cette demeure des morts ils répondaient à certaines règles.
Dans leurs choix, ils attachaient une importance particulière aux arbres, aux rivières, aux montagnes et ainsi toutes les manifestations naturelles prenaient à leurs yeux une signification. Situé sur un tertre dominant la chapelle de Grèzac, il était le lieu idéal pour créer cet espace. Ce monument entouré d'une végétation aux apparences tortueuses, ayant une tendance à fuir ce lieu comme pour laisser place au monument. De par son aura, sa forme, sa couleur, sa texture, son orientation entre l'équinox d'été et l'équinox d'hivers n'était-il pas là pour affronter le gigantisme de l'éternité et de l'indestructible !. Possédait-il une signification de lieux d'énergie, de lieux sacrés?.
Construits de pierres calcaire, le monument 1 d'une longueur de 6.60m et d'une largeur 0.50m à 1.20m, le monument 2 d'une longueur de 8.20 m et d'une largeur variable entre 0.80m et 1.20m,ces deux monuments ont été élevés dos à dos sur le même axe Sud/Est, Nord/ouest, en opposition sur le même espace, ils étaient une façon d'affirmer une appartenance et de marquer les restes des aïeux. Il semblerait que les bâtisseurs aient privilégié cette direction luni-solaire, mais les raisons pour lesquelles ils l'ont fait reste un profond mystère. C'était peut-être purement symbolique, une représentation cosmique des cycles de la vie et de la mort associée à un culte funéraire.
Extrait de Notes: Alain Beyneix. Les archives mégalithiques du département du Lot-et-Garonne
Les restes très discrets d'un tumulus peuvent s'observer autour de de ces deux allées funéraires que l'on nomme "Les Tombeaux des Anglais". En 1876, ils furent explorés par le comte J. de Bonnal qui y recueillit des ossements et des dents humaines, des dents d'ours perforées, une petite hache en pierre polie, un anneau en terre cuite et un fragment d'objet de bronze indéterminé.
Calvaires, croix de chemin
Elles sont là, dressées comme pour nous rappeler quelque chose, témoin d'un passé qui a façonné notre religion chrétienne, elles marquent nos chemins. Symbole ancien, symbole protecteur guidant le voyageur, symbole du recueillement où la foi chrétienne était signifiée par de nombreuses croix jalonnant nos chemins, nos villages et nos cimetières.
Croix Sainte Eulalie Cauzac 47470
Elles montraient l'avancé du christianisme. Elles étaient aussi le lien du chemin du dernier voyage celui de la mort.
Croix chapelle Saint Julien Couyssel 82150
Etude calvaire Saint Amans Saint Sardos
Calvaire Saint Amans Saint Sardos 47360
Figure 1
Implantation du Calvaire Saint Amans selon la liturgie:
Figure 1: Elle représente le sous-sol aquifère (eau) et les réseaux géomagnétiques (champ magnétique). En voici la légende:
- Bleu veine d'eau
- Vert réseau Hartmann
- Rose réseau Curry
- Jaune réseau solaire
- Marron courant tellurique
Calvaire vient du latin "calvarius. Le calvaire représente Jésus en croix. C'est le lieu de prière. Quelquefois implantés pour marquer des événements marquants comme les grandes pestes ou les guerres.
Figure 2
lieu dit Rouet Saint Aubin 47150 croix dordogne 24 Lamothe Fey 47300
Les Bordiers Laroque Timbaut 47340
Croix route de Saint Avit 47350 Croix Cazideroque 47370
Croix église Saint Laurent 47410
Croix de chemin Auradou Croix Sainte Agathe Dolmayrac
Dolmen Prayssac 46220
Dolmen des Trois Pierres
Ces pierres brutes, battues par la pluie et les millénaires portent en elles toutes les vieilles croyances populaires associant l'origine des mégalithes au monde de l'invisible et du sacré. Beaucoup de mystères entourent encore ces lieux, pierres de guérison, pierres d'énergie, pierres de légendes et pour certains pierres du diable. Ces hommes voulaient-ils en choisissant cet espace, montrer la force de la pensée religieuse à travers la forme et la matière pour éveiller l'idée d'une maison de pierre, le temple de l'au-delà!
Dolmen Des Trois Peyres
Ces monuments aux formes lourdes et simples, une grande dalle de pierre (table) reposant sur deux ou plusieurs pierres verticales ( les orthostates) sont là comme pour défier et affronter un combat, celui des forces naturelles. Les pierres proviennent d'affleurement rocheux prélevées non loin, Le Chaos. Cette pierre qui change de couleur et de texture en signe d'appartenance, de pouvoir afin qu'elle puisse étendre une influence, une prise de pouvoir, auprès de ceux qui vénéraient les manifestions naturelles " Les Pierres".
Dolmen La Bertrandoune
On voit que ces pierres sont bien différentes de celles qui jonchent le sol du Causse, et qu'elles vont nous révéler un fonctionnement propre aux énergies, celui des connaissances du tellurisme. "Le chaos" est formé de blocs granitiques, ces grès ont leurs origines dans la cimentation des altérites sableuses par précipitation et cristallisation de la silice véhiculée par des circulations paléodrologiques. La pierre est par essence un amplificateur tellurique.
Le Chaos
Ce lieu est le résultat d'une alchimie complexe de la nature, mais aussi d'une configuration tellurique particulièrement favorable en relation avec l'homme.Ce lieu d'énergie, sacré de par son passé, de par son histoire et de ses rites ont ancrés la terre et le ciel pour y laisser une certaine pérennité. A vous de ressentir ces pierres, à vous de trouver l'âme du lieu.
Figurations simplifiées des phénomènes telluriques rencontrés
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Si le choix de la pierre était important, l'importance de l'implantation du monument faisait appel à certaines règles, celles de leur savoir des réseaux telluriques..
La figure 1-2-3: Elles représentent le sous-sol aquifère et les réseaux géomagnétiques. En voici la légende:
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Bleu veine d'eau
- Jaune réseau solaire
- Vert réseau Hartmann
Chapelle Notre Dame de Cambe, Brugnac Castelmoron Sur Lot 47260
Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues
Saint patron: A la nativité de la vierge, fête le 8 septembre
Nicolas de Villars visita l'église de Cambes en 1897, il la trouva sans toit, sans cloche, sans porte, sans autel et sans fonts. Il n'y avait pas d'ornement et l'on n'y disait la messe que deux ou trois fois l'an. Elle était à demi-couverte en 1696 et couverte en entier en 1673. On lit à son sujet dans le verbal de Mascaron: L'église est entièrement champêtre n'ayant que deux ou trois maisons à plus de vingt pas. Elle est située dans un vallon, longue de sept cannes, large de neuf, ni voûtée, ni lambrissée. Le clocher est en bas sur la porte en triangle. Une partie du cimetière usurpé par les huguenots et abandonné par eux est défraîchi et le revenu de neuf ou dix livres est employé à l'entretien de l'église. En 1899, les habitants ont fait fondre la cloche.
Le presbytère construit après 1744, avec trois cartonnats de terre et neuf cartonnats de vigne, d'une valeur locative de 80 livres, fut vendu 1760 livres pendant la révolution.
Tout d'abord, merci à la pierre levée du moulin de Roquepiquet car sans elle, cette merveille qui se meurt lentement, doucement, sans bruit, ne nous aurez pas ouvert ses bras pour nous montrer son désespoir. Oui elle est désespérée cette église de toute son âme, de toutes ses pierres. Pourtant, le lieu est serein, loin de tout, au bout du monde et c'est bien là le drame, oubliée au fond d'un vallon.
L'arrivée se fait par un chemin en herbe, une mare déverse son trop plein dans un fossé ponté où un seul pilier de l'entrée a résisté à l'assaut du temps. Un portail en fer entièrement rouillé dont il ne reste qu'un seul ventail enchevêtré dans un arbre. Sur le bas du portail, un visage d'enfant ou d'un angelot en son centre que les rayons blancs d'un soleil matinal d'hiver réchauffent. Le bruit apaisant de l'eau qui coule entre les pierres apporte une sérénité, confère au lieu une majesté dans sa misère.
Rien dans la nature ne peint mieux que la puissance de ses droits. Elle est là envahissante reprenant des droits sur celle qui fut la maison de Dieu. Elle libère sa force, dominante elle dégrade se frayant des passages pour dominer à jamais la pierre de cet édifice. La pluie qui aura versé ses ondées, le gel qui aura séparé les éléments matière, le soleil qui aura alimenté la photosynthèse, elle est en ce lieu pour nous signifier "Tout reprend son âme même la nature".
Le calvaire de pierres moussues vous accueille mais sa croix est tronquée où est-elle, enfouie sans doute!!!. Les tombes du cimetière sont envahies par les ronces, les orties, seuls s'élèvent avec force et vigueur un cyprès et des buis plus que centenaires. Les fonds baptismaux hexagonaux gisent, jetés face contre terre, devant l'entrée de l'église. Le portail plein cintre repose sur ce qui devait être deux faces humaines. Des arbres poussent à l'intérieur de la nef, ainsi que sur ses hauts de murs. L'autel appuyé au fond du choeur atteste de l'oubli depuis des décennies voir des siècles de ce lieu, pourtant les trois marches sont présentes pour l'élévation..............
Dans le choeur, une rangée de billettes peintes de couleur rouge, délavée par les pluies atteste de l'envie de plaire de cette chapelle de campagne, simple et robuste. Lieu hors du temps, fait de silence, de lumière, de paix. Vous partez sans vous retourner, ému, impuissant et honteux tant c'est un crève-coeur, un patrimoine qui se meurt.......
Source Saint Antoine de Ficalba 47340
Source discrète, l'eau nous livre ses états. Limpide et fraîche on la voit sans l'entendre, comme si elle ne voulait pas gêner le silence du lavoir. Elle n'est que de passage à travers son voyage. Elle prend son temps pour s'écouler lentement, de fissure en fissure, de roche en roche, de pore en pore pour continuer son chemin en se jetant dans le lavoir.
Elle est le symbole de la pureté. A l'état pur elle lave, efface, nettoie, mais encore plus lorsqu'on l'associe aux quatre éléments, la cendre pour le blanchiment, l'eau bouillante pour éliminer les germes et le vent pour évaporer celle qui reprendra son périple à travers son cycle de vie H2O.
Ce lavoir, de par sa forme ronde et sa matière pierre est associé à la perfection, ni début, ni fin, ce qui le rend symbole de l'éternité. Sa pierre, pour sa dureté et sa durée impressionne toujours.Face aux changements, la pierre est soumise aux lois de la nature. Elle a toujours était un symbole entre l'homme et la nature. Lieu de travail, lieu de joies, de peines, de confidences, les lavandières riaient, pleuraient, se chamaillaient, s'entraidaient et ainsi allait la vie comme l'eau qui cours et s'échappe du lavoir ...
Eglise Loupinat Monbahus 47290
Notes: Archives départementales du lot et Garonne, extraits des notes de chamoines Durengues.
Cette église eut aussi beaucoup à souffrir pendant les guerres de religion. Elle est toute découverte, écrivait en 1597 Nicolas de Villars dans ses mémoires. Il y a une grande ouverture derrière l'autel, aucun autel en pied, qu'un amas de pierres, point de cloche. Le recteur réside dans le Limousin, le vicaire a été trouvé sans robe.......On lit dans le verbal de Mascaron 1682. L'église est champêtre n'y ayant que quatre ou cinq maisons au voisinage, elle est longue de 12 cannes, large de 4, haute de 5, elle n'est ni voûtée ni lambrissée. Le clocher est en bas de l'édifice en triangle. L'ancienne église était romane, dit monsieur Massip, détruite de fond en comble par les protestants à la fin du XVI siècle. Elle fut reconstruite en 1639 dans le style gothique, telle qu'on la voit aujourd'hui. Son aspect est misérable.
Eglisse paroissiale Saint Cyprien Dolmayrac 47110
Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues (1860-1948)
Eglise: Un verbal d'archiprête de 1640 fournit les renseignements suivants: L'église est sur une montagne, la sacristie seule est voûtée. De chaque côté il y a deux chapelles voûtée et les voûtes sont peintes. Le clocher est en bas de l'église pavillon. Le rapport d'un curé de 1740 complaisant le verbal de Joly de 1668 nous apprend que cette église est bâtie en pierre, que la nef n'est pas lambrissée, qu'il y a vu le haut des murs sur les côtés, la marque d'une naissance de voûte, qu'il y a deux chapelles voûtées l'une côté sud (côté épître) dédiée à Saint Jean, l'autre au nord côté de l'évangile dédiée à Sainte Catherine......etc.
Spirituel: Saint Cyprien avait droit, sous l'ancien régime à toutes les fonctions curiales. La grande fête locale était le 15 août. Ce jour là, écrivait un curé en 1740, il se rassemble beaucoup de monde et l'on danse beaucoup. En 1640, il y avait deux reliquaires d'argent l'un enfermait une sainte épine, l'autre les reliques de Saint Cyprien, Saint Jean, Sainte Blaise, Saint Loup, Saint Ferriol et Sainte Raffine.....etc.
Eglise Saint Sardos 47360
Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues (1860-1948)
Églises: L'église primitive de la paroisse de Saint Sardos s'élevait il y a très longtemps à quelques distances du bourg. Le souvenir n'en était pas tout à fait perdu au XVII siècle, Claude Joly écrivait dans un verbal en 1668: Il y a une place appelée " L'église Rouge" à 500 pas de Saint Sardos, on nous dit qu'autrefois l'église paroissiale y était bâtie et que celle de Saint Sardos était l'église priorale. Il n'y reste pour toute marque qu'une grande pierre qui a pu servir d'autel. On peu très bien comprendre comment les choses ont dù se passer. Après la construction de la bastide, les habitants groupés autour de l'église paroissiale devenue insuffisante, éloignée, située en plein champ ont dès lors abandonnée et vouée à la destruction et à la ruine.
Saint Patron: Le patron de la matrice est Saint Sardos (VI ou VII siècle). Né dans le bourg de Calabre sur les frontières du Périgord et du Quercy, il fut d'abord abbé d'un monastère à Calabra puis évêque de Limoges. La fête liturgique de ce saint, quoique marquée au 4 mai dans le martyrologe romain et dans quelques autres, s'est toujours célébrée le lendemain. Cependant la fête locale de cette paroisse est le dimanche de la fête Dieu......etc
Topographie: On dit dans l'article que Mr Marboutier a consacré à cet édifice: L'église du prieuré de Saint Sardos avait trois nefs terminées par trois absides orientées. Une partie du bas-côté nord seule a survécu à toutes les destructions ou réparations. Le mur nord, en effet, dans lequel s'ouvre le portail et qui se termine par une abside en hémicycle devenue la sacristie a été conservée...etc
Monsieur Marboutier ajoute: Un énorme dragon, dont le corps écailleux..............en deux replis, tient un fruit dans sa gueule ornée de fortes dents. Les pattes ailées, munient de robustes griffes, se tendent en avant et l'une d'elles parait donner un fruit à la femme placée à l'autre angle sous la volute, dont la tête est cassée, d'une main saisit le fruit que le dragon lui tend et de l'autre elle en cueille un second à l'arbre placé derriere elle. Elle est vétue du bliand, vieil habit féminin en usage au XI et XII siècle, dont les manches se terminent au poignet par une vaste ouverture en entonoir.
De cette sculpture profondément fouillée, il se dégage une impession de puissance, l'ouvrier qui l'a ciselée était maitre de son ciseau, Il savait plier la pierre à sa fantaisie. Cet ouvrier, un véritable artiste a voulu signer une oeuvre dont il était content. Derriere la tête d'Eve, nous trouvons gravé dans la pierre le nom de "Danichelio". Est-ce aussi au sculpteur "Daniel" qu'il faut attribuer les beaux chapiteaux que l'on voit sur les murs du jardin de l'église?
Chapelle Saint Julien Couyssel (Rocquecor) 82150
Chapelle Saint Julien Couyssel (Rocquecor) 82150
Ruinée par les calvinistes en 1571, elle fût rebâtie dans le style du XVI siècle, la messe dominicale y fut célébrée jusqu'en 1841. C'est en 1913 qu'une partie de la nef s'éffondra mais la guerre de 1914 empêcha d'y faire les réparations qui s'imposaient. Elle reposait sur un ensemble de symboles formels dont le but était de mettre en relation permanente le bâti sacralisé avec le monde divin.