Eglise Saint Hilarion Duravel crypte 46700
Tous les regards, se portent vers cet escalier qui descend, pour nous conduire dans un espace, celui qui est dédié au culte de la mort, celui de l'au-delà. L'étymologie du mot crypte (cacher) indique bien sa signification. Sombre et humide, elle est reliée au mystère de la mort et de la résurrection, on peut sans le savoir, ressentir l'expression de toute sa symbolique à travers sa propre conscience qui sera celle du moment et de son propre état mental.
Crypte autel
Descendre ces marches, c'est déjà, vouloir comprendre l'importance du message que le constructeur a voulu nous laisser. L'obscurité, le silence du lieu prête à croire à l'importance du langage de l'art à travers la lumière, la forme et la matière mais dans la réalité il en est tout autre. Nos ancêtres voyaient l'esprit des choses, ils savaient montrer l'aspect émotionnel pour nous emmener à considérer que Dieu est à l'intérieur de soi et que la seule lumière vient de notre coeur.
Nous savons tous que notre mental oriente nos pensées vers l'extérieur de soi-même, alors essayons d'utiliser notre conscience, celle qui nous mène vers notre jardin intérieur, la voie de la connaissance, la voie du coeur pour aborder cette visite de façon symbolique. Elle en sera d'autant plus riche qu'elle vous guidera en fonction de vos émotions pour vous faire découvrir votre propre cheminement intérieur.
Crypte côté lunaire Crypte escalier côté lunaire
Dans sa généralité, la crypte se présente comme un rectangle, avec en fond "l'acrosolium", elle mesure dans les deux dimensions quatre mètres cinquante par quatre mètres cinquante. Le bâtisseur l'a creusée, l'a enracinée, et c'est de là que se nourrissent les racines de notre humanité, à travers des forces invisibles, bien présentes. Elles furent représentées sur les hauts et bas de colonnes, elles sont là pour nous montrer toutes les indications énergétiques et symboliques et pour nous faire suivre notre propre chemin de lumière. La crypte possédait à l'origine deux escaliers permettant aux nombreux pèlerins qui venaient implorer l'assistance des saints, de descendre processionnellement par l'un qui est solaire puisque il se situe au sud et pour remonter par l'autre, qui lui est lunaire puisque il est positionné sur le côté nord.C'était le chemin des pèlerins, celui de la renaissance, celui de la course du soleil de gauche à droite pour en ressortir par la porte lunaire. D'une manière plus symbolique, il tournait dans le sens solaire, celui des énergies naturelles pour accomplir sa renaissance, et, inversement, à l'opposé du sens solaire, il aurait fait la démarche de retourner à ses origines. Plus tard, le percement de l'escalier central certainement aménagé lorsque les reliques furent remontées. Des fûts de colonnes, en pierre, aux nombres de quatorze viennent en complément des chapiteaux soutenir la voûte de la crypte. Dans cette ombre romane, le calme ancien ne suffisait pas, on apporta évidemment la lumière immuable des cierges pour que notre regard se porte vers l'autel, où convergent toutes les énergies afin de transcender les pélerins devant les reliques d'hilarion, Agathon et Poemon.
Saint Hilarion mort en 372 Saint Agathon mort en 370 Saint Poemon mort en 450
Si le constructeur était le maitre absolu, il fallait recourir à certaines conditions. Le choix du lieu n'était jamais découvert, mais simplement reconnu par lui. Si le temps n'existait pas, nos bâtisseurs, maîtres absolus, issus du compagnonnage restaient dans l'anonymat pour nous livrer tout au fond de l'obscurité un message d'espoir de la vie après la mort. C'était savoir transmettre la notion du changement d'état et regarder le message autrement afin d'agir avec le coeur, pour aborder l'au-delà. Le constructeur de Duravel possédait de par son savoir la géométrie et par le sacerdoce la symbolique, si le symbole joue le rôle d'une structure mentale, ce lieu nous donne les alignements et les principes des énergies nécessaires à l'animation du lieu "sacré". On peut dire aujourd'hui qu'il est possible non seulement de comprendre le lieu, mais il est aussi possible d'en restituer le circuit initiatique. La crypte est par excellence, le lien entre le monde visible et le monde invisible, elle est orientée comme un grand nombre de construction privilégiant l'axe équinoxial (est/ouest), qui représente la relation entre l'ordre terrestre et l'ordre cosmique, l'ordre humain et l'ordre divin.Si l'orientation fait partie des grands fondamentaux, il fallait harmoniser les énergies de la terre (réseaux aquifères) et les énergies du ciel (réseau cosmique) avec la course du soleil.
Quadrilatère solsticial
Dans la tradition chrétienne, l'eau revêt un caractère important. L'eau est l'énergie de la terre, elle est la jonction des deux qui donnera la vie. L'eau représente le passage d'un monde à l'autre, dans l'au-delà. D'une manière plus symbolique l'eau est l'élément qui transforme, qui purifie, qui bénit. Compte tenu de ces propriétés on comprend mieux pourquoi les anciens l'ont souvent sacralisée là où elle surgit de la terre, et que le choix de cet emplacement n'était pas dû au hasard.
Plan aquifère
Dans le silence de notre chère Terre, il y en a un autre qui est là! Invisible, inodore elle serpente les sous sols la "vouivre". Cette énergie venant de sous terre a été diabolisée ou reconvertie par l'église, ces phénomènes font référence à la nature infernale, aux serpents et aux personnages de la bible ayant combattu les dragons.Dans la réalité, ces courants telluriques sont des flux éthériques certainement liés à des mouvements de convections causés par la rotation de la terre, qui de par son coeur en fusion vient former un courant tellurique qui généralement suit de façon naturelle les cavités, les rivières, les veines d'eau ainsi que certaines couches de l'écorce terrestre.
Pour aborder cette étude, il est nécessaire de savoir que le symbolisme roman est construit sur un mode de pensée et d'opposé, le bien et le mal, le visible et l'invisible, le matériel et l'immatériel, tout peut engendrer un symbole. Plus précisément, chaque objet devient la figuration d'une chose concernant le mystère de la foi, et c'est ainsi que l'imaginaire devient réalité. C'est dans ce décor sculpté que nous allons retenir toute notre attention, que l'on peut classer en deux groupes, celui des énergies telluriques et des énergies cosmiques. Ils sont là pour nous indiquer la notion de changement d'état, interprétons et regardons ces messages avec la raison et le coeur pour mieux les comprendre. Un chapiteaux se lit sur trois niveaux d'ouverture d'esprit.
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Le parlant, le descriptif, lecture simple.
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Le signifiant, jeu de symboles suivant son stade d'entendement.
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Le cachant, lecture sacrée du message, prise de conscience.
Chapiteau 5 haut Chapiteau 5 bas
Ces symboles ne sont pas une réponse en soit, mais ils vont nous révéler un cheminement. Si le corps est le véhicule de l'âme au service de l'esprit, les premiers pas dans l'église devront être vécus avec émotions pour prétendre alimenter eux aussi notre âme. Si nous nous obstinons dans notre mental, nous passerons à côté d'une partie de la réalité en prônant la valeur universel des sculptures sachant que celle-ci n'existe pas. S'ils représentent le corps, l'âme et l'esprit ils ne sont pas là, par fantaisie ou lubie d'artiste, ils sont là pour nous ouvrir notre conscience d'homme.
Chapiteau 5 bas (Le parlant). La vouivre est représentée sous la forme d'un mouvement ondulatoire qui comporte trois enroulements, de sa bouche, elle semble cracher de l'énergie.
Chapiteau 5 bas (Le signifiant). La vouivre représente les courants d'énergies telluriques qui innervent la Terre considérée comme vivante. La manifestation des énergies de la vouivre est équilibrée par les énergies cosmiques. C'est pour celà qu'elle est associée au paon qui est un symbole solaire.
Chapiteau 5 bas (Le cachant). Elle est la représentation même des énergies pour nous rappeler sa force, sa façon de se transformer.
Chapiteau 5 haut (Le parlant). La paon, symbole paloéchrétien. Au moyen âge on croyait qu'il était imputrescible, c'est pour cette raison qu'il est devenu un symbole d'immortalité. Son bec se termine en forme de spirale.
Chapiteau 5 haut (Le signifiant). Le paon, symbole solaire de l'immortalité, de la résurrection. Il est aussi le symbole de la beauté et du pouvoir de transmutation, car la beauté de son plumage est produite par la transmutation spontanée des venins qu'il absorbe en détruisant les serpents (symbole du Christ rachetant le péché originel par sa mort et sa résurrection). Son bec en forme de spirale, indique les énergies d'évolution tournant de la droite vers la gauche pour permettre l'évolution. Symboliquement, il tire les énergies telluriques.
Chapiteau 5 haut (Le cachant). Il est là pour nous rappeler le passage à un autre état celui du monde visible au monde invisible, et que la transmutation peut être spontanée.
Chapiteau 10 haut Chapiteau 7 haut
Dans le centre de la crypte se trouvent quatre colonnes, chacune, posées sur un socle identique dont la base de pierre est carrée. Le pied des fûts délimités par deux astragales intègre parfaitement la base, que l'on pourrait assimiler au système racinaire d'un arbre, peut être pour nous faire comprendre son ancrage ainsi que sa force à travers son enracinement. Au-dessus de la base, le fût s'élève pour soutenir celui qui repose sur l'astragale, le chapiteau. L'ensemble représente des feuilles d'acanthe dans leurs divers états, partant d'une simple feuille ouverte à la représentation de plusieurs feuilles comme une multiplication ou duplication. Les chapiteaux n°7 et 9 possèdent dans leurs angles des voulutes représentatives d'un état d'énergie. Du n° 7 a jailli de la matière des feuilles, elle s'est dépliée, ouverte symbole d'évolution et de maturation. Comme l'esprit qui s'interroge, se questionne, s'ouvre, se métamorphose. D'une graine en,terre, naît une plante. Elle grandit, fleurit et produit des fruits. Dans le jardin d'Eden, la nature y était luxuriante, généreuse. C'est le cycle de la vie, de la mort. Dans la représentation de ces chapiteaux aux feuilles d'acanthe, la nature exprime un au-delà, lieu paradisiaque où séjourne l'âme du défunt.
Le pèlerin descendait l'escalier aux marches étroites et abruptes guidé à la lueur d'une bougie pour pénétrer le monde de l'au-delà, celui des trois saints, Hilarion, Poemon et Agathon.
Sarcophage des trois saints
Saint Hilarion abbé à Gaza mort en 372:
Issu d'une famille aisée, ses parents l'envoyèrent faire des études à Alexandrie en Egypte. Baptisé vers l'âge de 15 ans, il partit rejoindre Saint Antoine dans le désert, il resta à ses côtés trois mois et décida de se faire ermite à son tour à Naiouma près de Gazza. Ses parents étant décédés, il partagea ses biens entre ses frères et les pauvres et parti en solitaire. Il fonda à Gazza la vie érémitique. Une nouvelle organisation y prend corps "Les Laures".
Les ermites installent leurs habitations individuelles le long d'une avenue (Laura en Grec) qui conduit à l'église ou à un oratoire où ils se retrouvent plusieurs fois par semaine. De plus, ils se soumettent à la direction spirituelle d'un Abbé tout en gardant leur indépendance de mouvement. Le système des Laures eut du succès et se développa grâce Saint Chariton dans le désert de Judée et sur le territoire qui va de la Mer Rouge à Nirnive. C'est la préfiguration, en fait de la vie érémétique groupée, plus tard instututionnalisée par les Chartreux. A Gazza, Hilarion vécut dans la plus totale austérité, ne changeant de tunique que seulement si celle-ci tombait en lambeaux, ne mangeant que quelques figues et lentilles. Sa seule lecture était les Saintes Ecritures. A l'instar de Saint Antoine, son maître, il triompha de nombreuses tentations. Il accueillait tous les malades qui venaient à lui, chassait les démons et guérissait la cécité, des chevaux fous, tous les fidéles se joignaient à lui. Des admirateurs le poursuivent tant est grand son rayonnement, il entame une grève de la faim et fuit avec quarante moines allant d'Alexandrie, Libye, Sicile; Dolmatie pour se fixer à Chypre. Hilarion avait eu une vision où sa mort lui était annoncée. Il s'étendit et s'écria: "Sors mon âme, sors de ton corps, brise les derniers liens. Pourquoi tarder encore, il y a bientôt soixante ans que tu sers le Christ. Peux-tu craindre la mort!"
Dix jours plus tard, son corps fut ramené secrètement à Gazza, son premier monastère par Saint Hésyschios. Sa vie fut décrite par Saint Jérôme. Il se fête le 21 Octobre.
Saint Agathon (qui veut dire bon en français ) ermite au désert de Scété en Egypte mort en 370:
Ouadi Natroum connu sous le nom de désert de Scété dans l'histoire Chrétienne, est une vallée aride dans le désert occidental de l'Egypte à environ 75 kms au Nord-Ouest du Caire et 80 kms au Sud-Est d'Alexandrie. Durant l'époque pharaonique, cette région était considérée comme sacrée en raison du Natron, composé naturel de carbonate de sodium, bicarbonate, sulfate de sodium et chlore ayant des propriétés absorbante et antiseptique, qui s'y trouvait en abondance, et qui était essentiel aux cérémonies de purification et à la conservation des momies. La très grande consommation de ce produit nécessitait de fréquentes visites et le lieu devint vite un sanctuaire.
Connu sous le nom de Désert de Scété durant l'ère chrétienne, le Ouadi Natroum abrita Saint Macaire Le Grand qui s'y retira en 330. Sa présence attira de nombreux croyants puis peu à peu des églises et des hospices pour les pèlerins furent construits ainsi que des monastères pour les religieux. Dès les premiers siècles de notre ère, le Ouadi Natroum servit de refuge aux chrétiens d'Egypte brimés par les autorités de Byzance puis par le pouvoir musulman de Caire. Ayant souvent recours à l'exil pour pouvoir préserver leur foi, les coptes (habitants chrétiens d'Egypte) y vivaient d'abord en ermite avant de s'organiser en communautés. C'est ainsi que près de cinquante monastères y ont été établis au IV siècle. De nos jours, il n'en reste que quatre toujours habités par des moines.
Agathon de l'Egypte était un contemporain de Saint Macaire Le Grand, il vécut en ermite dans ce désert de Scété.Il fut surnommé "Le Silentiaire" parce qu'il garda pendant 3 ans un caillou dans sa bouche pour éviter de parler. Ensuite, il se distingua par sa grande douceur, ses sermonts toujours très sages, sa grande humilité. Il se fête le 2 Mars.
Saint Poemon Abbé de Diolcos (ile semi deserte du Delta du Nil en Egypte ) mort en 450.
Un des pères du désert Egyptien. Propablement originaire d'Egypte, il se retira avec plusieurs de ses frères dans une île se mi déserte du Delta du Nil. Après des attaques de Berbères en 408 ils fuient et s'installent dans les ruines du temple païens à Terenuthis. Poemon fut abbé de la communauté. Il était doté de grandes vertus, humilité, bonté et sagesse. La note caractéristique de la fin des solitaires est la sérénité. Ils meurent comme ils ont vécu.
Sources: La vie des Saints Pères du Désert et de quelques Saintes Solitaires d'Orient (Joseph François Bourgoing de Villefore 1714)
Notes: Ces Saints Reliques Egyptiens certainement momifiés car encore relativement en bon état furent offerts à l'abbaye de Moissac par Charlemagne. L'abbaye de Moissac les transféra à Duravel en l'an 1095, Elles se trouvaient probablement dans la crypte. Actuellement, elles se situent dans un sarcophage derrière le maître autel. Une ostentation se déroule le 21 Octobre tous les cinq ans, la dernière a eu lieu en 2010. Elles sont alors visibles dans le sarcophage vitré.
Patrimoine en Aquitaine
Qui n'a jamais été saisi par l'immense beauté de notre patrimoine! Qui n'a jamais regardé vers l'infini et a abandonné ses communes mesures pour revivre une page d'histoire! C'est oser s'aventurer au delà des certitudes, c'est aussi l'aptitude à nous interroger sur notre passé et sur ceux qui ont su à travers des formes trouver l'acte de géométrie pour bâtir et laisser des traces d'un savoir faire. Bien des hommes, bien des femmes , bien des enfants ont embrassé la foi à travers de cruels épisodes de guerres, d'épidémies et de sacrifices face à la réalité de cette page d'hitoire.
A travers les décennies, il y en a un autre qui a traversé de nombreuse péripéties celui de nos édifices religieux. Les traces de leur passé s'est arrêté et s'est figé pour nous permettre à chacun de retrouver et de renouer avec cette histoire lointaine. Si l'on est en droit d'avoir une vision strictement romantique du patrimoine, on peut aussi envisager de prêter à ce dernier des vertus pédagogiques pour nous aider à aiguiser notre jugement sur la civilisation moderne. Une lecture attentive des présentations proposées, qu'elle soit poêtique, scientifique, selon les goûts et les besoins de chacun, ne peut que vous guider dans vos choix futurs.
Essayer de comprendre ce patrimoine, c'est déjà tenter de démêler un écheveau où interviennent tant de paramétres qu'il est difficile de cerner lesquels des facteurs, naturels et humains ont la primeur pour expliquez cette exeptionnelle variété d'expressions. C'est bien de plusieurs dizaines de types d'églises que nous allons présenter afin d'entrer dans le monde de la géobiologie pour accéder dans le détail de ces architectures afin de comprendre le savoir de nos anciens constructeurs.
Toutes belles, toutes étonnantes, elles nous donnent toutes envie de s'arrêter pour mieux les connaître, et surtout de pouvoir approcher le mystère de leur singularité. De cette diversité, nous ne tiendrons compte que des grands traits, ceux qui parlent d'évidences, des formes, de proportions, de symboles, des réseaux et bien sur des matériaux.
Notre approche pour les chapelles romanes n'est pas le fait du hasard. L'invisible dont personne ne parle, les mystères, les légendes ne font qu'éveiller nos sens.Fondé, ou infondé nous allons à travers la géobiologie essayer de donner un sens, ou plustôt nous allons soulever un savoir ancêstrale resté au fond d'un tiroir qui appartenait à la liturgie.
Au 21 eme siècle, à travers toute notre évolution avons nous oublié que la technologie est un produit de la terre! Ce produit là est de l'énergie puisque il est issu de la terre. Alors pourquoi ne pas vouloir mieux regarder, mieux comprendre ce phénomène qui a appartenu durant des siècles à des générations qui ont su à travers leurs constructions nous laisser leur savoir sur la captation des énergies.
Dolmen Prayssac 46220
Dolmen des Trois Pierres
Ces pierres brutes, battues par la pluie et les millénaires portent en elles toutes les vieilles croyances populaires associant l'origine des mégalithes au monde de l'invisible et du sacré. Beaucoup de mystères entourent encore ces lieux, pierres de guérison, pierres d'énergie, pierres de légendes et pour certains pierres du diable. Ces hommes voulaient-ils en choisissant cet espace, montrer la force de la pensée religieuse à travers la forme et la matière pour éveiller l'idée d'une maison de pierre, le temple de l'au-delà!
Dolmen Des Trois Peyres
Ces monuments aux formes lourdes et simples, une grande dalle de pierre (table) reposant sur deux ou plusieurs pierres verticales ( les orthostates) sont là comme pour défier et affronter un combat, celui des forces naturelles. Les pierres proviennent d'affleurement rocheux prélevées non loin, Le Chaos. Cette pierre qui change de couleur et de texture en signe d'appartenance, de pouvoir afin qu'elle puisse étendre une influence, une prise de pouvoir, auprès de ceux qui vénéraient les manifestions naturelles " Les Pierres".
Dolmen La Bertrandoune
On voit que ces pierres sont bien différentes de celles qui jonchent le sol du Causse, et qu'elles vont nous révéler un fonctionnement propre aux énergies, celui des connaissances du tellurisme. "Le chaos" est formé de blocs granitiques, ces grès ont leurs origines dans la cimentation des altérites sableuses par précipitation et cristallisation de la silice véhiculée par des circulations paléodrologiques. La pierre est par essence un amplificateur tellurique.
Le Chaos
Ce lieu est le résultat d'une alchimie complexe de la nature, mais aussi d'une configuration tellurique particulièrement favorable en relation avec l'homme.Ce lieu d'énergie, sacré de par son passé, de par son histoire et de ses rites ont ancrés la terre et le ciel pour y laisser une certaine pérennité. A vous de ressentir ces pierres, à vous de trouver l'âme du lieu.
Figurations simplifiées des phénomènes telluriques rencontrés
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Si le choix de la pierre était important, l'importance de l'implantation du monument faisait appel à certaines règles, celles de leur savoir des réseaux telluriques..
La figure 1-2-3: Elles représentent le sous-sol aquifère et les réseaux géomagnétiques. En voici la légende:
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Bleu veine d'eau
- Jaune réseau solaire
- Vert réseau Hartmann
Chapelle XII eme Sainte Eulalie Cauzac 47470
1 2 3
Cette chapelle de pierres et d'esprit, isolée, seule, elle nous invite à découvrir sa beauté dissimulée. Elle garde le souvenir d'un passé, enracinée dans le paysage et dans le temps, elle est là posée au fond de cette vallée construite sur des ruines gallo-romaine. Faite de pierres elle symbolise le divin. En poussant la porte, vous serez envahi par l'atmosphère qui domine cet édifice "La Lumière".
Photo 1: Entrée de l'église (sans doute ancien narthex ou parvis), le dallage au sol semble dater de l'époque romane. Les larges pierres au sol sont marquées par l'humidité du lieu.
Photo 2: Soleil dardant ses rayons par un après-midi estival aux travers les vitraux du choeur faisant flamboyer les couleurs sur ses piliers de pierres. Instant uniques, magiques où le temps est suspendu.
Photo3: Choeur de pierres blanches toujours éclairé par un facétieux soleil d'été.
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Photo 4: Fragment de bas-relief datant de l'époque gallo-romaine découvert lors des travaux de refection de la nef et du choeur de cette chapelle attestant qu'elle était bâtie sur d'anciens bains romains d'où l'importance de l'eau.
Photo 5: La dualité semble avoir été vaincue, les animaux fantastiques se tiennent la main, ils sont liés par leurs pattes et semble même s'élever dans les airs ensembles.
Photo 6: Dualité opposant les contraires telles que l'ombre et la lumière, le bien et le mal. Au centre de la composition un visage. L'homme doit il choisir entre céder à ses passions ou les maitriser.
Photo 7: Dans la scupture romane, la représentation du feuillage et un symbole d'espérance. Il porte en lui le message de la transformation car il est appelé à porter des fleurs et des fruits. Il est un moyen de nous montrer notre cheminement.
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Photo 8: Animal fantastique montrant la direction à suivre.
Photo 9: Vitrail récent au-dessus de la porte d'entrée actuelle, communion de trois cercles symbolisant la Tinité sur un cercle représentant le tout fini et l'infini, l'unité et le multiple, le plein est la perfection comme l'est le Créateur de l'Univers.
Extraits des notes historiques du chanoine Durengues (1860-1948)
Saint Patron: On lit dans le verbal de Mascaron (1681) Sainte Eulalie est la patronne de cette paroisse et Saint Orens en est le premier titulaire. Par contre dans le propre du diocèse de 1724 c'est Sainte Eulalie qui est qualifiée titulaire. Quoi qu'il en soit de temps immémorial et de nos jours encore on célébre la fête le 1er mai qui est le fête de Saint l'Orens
Titres: Sous l'ancien régimeSaint Eulalie était une cure du diocèse d'Agen, archiprète de Férrussac., anciennement de ..........à la nomination de l'evèque. En 1792, les constitutionnels lui avaient conserné son titre de cure dans leur projet de circonscription. A l'organisation de 1803 elle fut érigée en succursale du canton de Beauville.
Note archéologique: On a trouvé aux abords de l'église de Sainte Eulalie des tombes en pierre qui remontent vraisemblablement à la période carolingienne.
Eglise: un pré, éloignée des maisons, qu'elle est longue de 20 cannes, large de 3, haute de 7, que le sanctuaire est voûté ainsi qu'une partie de la nef le reste lambrissé. Que le clocher au bas de l'église en carré voûté et élevé. Claude Joly compléte ainsi ces données (verbal de 1668), du côté de l'épLe sanctuaire date seul de l'époque romane. La voute du choeur en berceau plein cintre est séparée de celle de l'abside par un fort doubleau qui repose sur des colonnes dosserets. Des cinq fenêtres étroites de l'époque romane, l'une celle du fond de l'abside, est percée dans un contre fort, une autre est actuellement condamnée. Nota, depuis plusieurs de ces fenêtres ont été agrandies en dépit du style de l'édifice (verbal de 1879)
Les supports de l'arc triomphal et du doubleau ont des chapiteaux dont la sculpture est rudimentaire, ce n'est qu'un épannelage de la corbeille corynthienne dans lequel les volutes et la rose centrale sont remplacées par des billettes plates carrées. Ces denticules sont ornées de volutes gravées aux replis si nombreux qu'on les prend tout d'abord pour des cercles concentriques. La tentation d'Adam et d' Eve, dit animaux fantastiques à la tête et aux membres grossièrement équarris, des feuilles épaisses figurent comme décoration sur les corbeilles. La nef est recouverte de trois travées voûtées en croisées d'ogives lors d'une restauration moderne. Elle s'appuie au sud sur un bas-côté de deux travées dont les voutes en étoile doivent dater du XVI eme siècle. J'attribue le sanctuaire au commencement du XI eme siécle.
Nicolas de Villars qui visite cette église en 1595, la trouva assez entière. Il y a, écrivait-il, deux fonds baptismaux, point de repositoire. Les guerres et injures du temps ne le permettant pas comme en plusieurs lieux pour .............par la retraite des pauvres passants dans les églises. Les ornements, sacristie, autels ont été reconnus par les anciens profanés, les hérétiques ayant préché et démoli les autels.Dans un verbal de 1681, Mascaron constate que cette église est champêtre, dans itre il y a une grande chapelle qui fait une sorte d'aile dédiée à Antoine, aujourd'hui à la Sainte Vierge. Elle est aujourd'hui à deux arceaux et bien voûtée. L'unique cloche de Sainte Eulalie est de trois quintaux.
Temporel: Sous l'ancien régime la dîme du blé se payait au dixième, du vin et des menus grains à discrétion. Le curé ne prenait que la moitié de la dîme, l'autre moitié étant perçue par le seigneur de Cauzac en vertu d'un prétendu droit d'inféodation (verbal de Mascaron). Le revenu du curé était .........commune de 1700 livres dont il fallait déduire 30 livres pour les frais d'exploitation (compte établi d'après les revenus des dix années qui ont précédé la révolution).Son compte de régie de 1790 porte en recette de 1604 livres 15 sols provenant des fruits décimaux et en dépense 24 livres pour frais de perception.D'où un revenu net de 1580 livres 15 sols. A quoi l'on doit ajouter le produit des fonds obituaires. Ces fonds comprenant 1er, 1 pré 1 cartonnat 1/2 d'un revennu de 8 livres, estimé 132 livres vendu 176 livres, 2eme, une pièce de terre labourable de 1 cartonnat du revenu de 12 livres, estimé 264 livres, 3eme une pièce de vignes au lieu de Salomon de 1 cartonnat estimé 88 livres, 4eme une pièce de terre labourable et bois et taillis de 3 cartonnats.
Il y avait aussi un presbytère avec dépendances et jardin d'une valeur locative de 30 livres. Il fut vendu 540 francs pendant la révolution. Le desservant qui fut nommé à l'organisation monsieur Delméja en était propriétaire, moyennant 80 francs d'indemmité que lui allouait la commune il en fit sa résidence. A sa mort survenue 1833, les paroissiens se cotisèrent pour acheter cet immeuble et le réparer. Monsieur de Châteaurenard avança les fonds qui devaient lui être remboursés dans l'espace de trois ans.Le presbyptère de Sainte Eulalie n'est donc pas communal. La superficie du jardin est de 5 ou 6 ares.
Démographie: 550 âmes en 1804, 360 en 1844, 233 en 1879, 210 en 1910. En 1876, 8 hommes et 50 femmes furent leurs ages.En 1879, aucun homme et seulement 20 femmes.
Implantation de la chapelle Sainte Eulalie Cauzac selon la liturgie du XII siècle .
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La figure 10: Elle représente le sous-sol aquifère (eau) et les réseaux géomagnétiques (champ magnétique). En voici la légende:
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Bleu veine d'eau
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Violet cheminée cosmo-tellurique
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Jaune réseau solaire
Allée funéraire Chanteloube Mourrens 47310
D'une longueur d'environ 10.50 m , sur une largeur variable de 1 mètre à 0.50 m cette allée est orientée Est/ouest. Sept dalles compose le côté droit, et cinq pour le côté gauche. Il semble que la partie arrière qui forme le chevet pourrait être une partie de la table. Ce monument est posé sur un tumulus.
Dolmen La Case du Loup, Sainte Sabine 24440
S'il est des lieux hautement vibratoires, celui-ci est le plus bas que nous ayons rencontré lors de nos études géobiologiques. Son emplacement n'est pas des plus faciles d'accès. Il se trouve au milieu d'un massif épais et dru de petit houx (fragon) entre des excavations faites par l'homme pour extraire les pierres à silex et ce même homme s'est servi de ces cavités pour jeter ses encombrants!
A la vue se joint une odeur nauséabonde de putréfaction. Ce lieu n'a rien d'accueillant, il est obscur, piquant, malodorant, la nature y est hostile. Ceci explique peut être ce taux vibratoire si bas et cette couleur vibratoire allant du vert électrique au noir électrique symbolisant la mort et la nocivité de l'endroit.
Un sentiment d'oppression, d'appel du vide, de panique vous saisit, vous étreint, vous n'avez qu'une seule envie fuir le lieu. Parfois vous rencontrez des lieux si chargés, si lourds, si pesant en raison de leur passé qu'ils vous oppressent et vous avaleraient comme certaines plantes carnivores, et oui sans doute les histoires de loups dévorant les humains.
Vous devez strictement suivre le petit sentier qui évite les excavations pour vous sauvez et le retour semble long, quel bonheur de voir apparaître l'orée du bois, sa lumière, retour à la vie. Vous êtes entrés dans la case au loup............
Données techniques: Orienté Nord/sud, doté d'une table certainement cassée en deux, ou l'on devine sur le plan les deux parties, la première partie posée sur les orthostates, côté nord, et l'autre partie située dans le même axe que le monument, posé sur le sol entre les deux arbres. Son nom, La Case au Loup, est très certainement lié aux superstitions et aux légendes locales.
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Longueur, 4.30m, largeur 3.80m
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Orientation Nord/Sud
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Bleu, veine d'eau
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Violet, cheminée cosmo-tellurique
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Taux vibratoire, 4000 unités Bovis
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Couleur, noir électrique
Allée funéraire La maison du Loup, Marsalés
Données techniques: Orienté Est/Ouest, l'allée est posée sur un tumulus
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Bleu, veine d'eau
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Violet cheminée cosmo-tellurique
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Couleur, blanc magnétique
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Mesure, 110000 unités Bovis
Chêne remarquable de la Bigotie Monpazier 24540
Le grand chêne de la Bigotie: Arbre remarquable, chêne rouvre ou sessile, label attribué par l'association A.R.B.R.E.S en l'an 2010 pour sa prestance et sa situation exceptionnelle face à la bastide de Monpazier.
Age estimé...........................................250 ans
Taille estimée.........................................25 m
Circonférence.........................................3.50 m
ONF_cles_feuillus_resineux A télécharger Office National des forêts
Eglisse paroissiale Saint Cyprien Dolmayrac 47110
Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues (1860-1948)
Eglise: Un verbal d'archiprête de 1640 fournit les renseignements suivants: L'église est sur une montagne, la sacristie seule est voûtée. De chaque côté il y a deux chapelles voûtée et les voûtes sont peintes. Le clocher est en bas de l'église pavillon. Le rapport d'un curé de 1740 complaisant le verbal de Joly de 1668 nous apprend que cette église est bâtie en pierre, que la nef n'est pas lambrissée, qu'il y a vu le haut des murs sur les côtés, la marque d'une naissance de voûte, qu'il y a deux chapelles voûtées l'une côté sud (côté épître) dédiée à Saint Jean, l'autre au nord côté de l'évangile dédiée à Sainte Catherine......etc.
Spirituel: Saint Cyprien avait droit, sous l'ancien régime à toutes les fonctions curiales. La grande fête locale était le 15 août. Ce jour là, écrivait un curé en 1740, il se rassemble beaucoup de monde et l'on danse beaucoup. En 1640, il y avait deux reliquaires d'argent l'un enfermait une sainte épine, l'autre les reliques de Saint Cyprien, Saint Jean, Sainte Blaise, Saint Loup, Saint Ferriol et Sainte Raffine.....etc.