La Mandragore
Cousine de la Belladone, du Datura, de la Jusquiame …
Si la mandragore a une forme humaine c’est, dit la Cabale, parce qu’elle fut engendrée par la semence d’Adam, perdue lors d’un rêve prémonitoire de la venue d’Eve.
La mandragore avive aussi les désirs sexuels et aide à la conception car elle est chargée de la puissance génératrice des profondeurs de la terre. Mort et sexualité sont intimement liées dans la symbolique de la mandragore comme elles l’étaient dans la mentalité biblique archaique. La femme stérile ou le couple sans enfant sont une épreuve redoutable tant est si fort le désir d’enfant dans une société exposée à la mort. Bien avant l’idée de résurrection des morts, la vie éternelle passe par une descendance nombreuse.
La mandragore servait d’anesthésique dans les opérations chirurgicales jusqu’au Moyen-Age. Hippocrate notait qu’en petite dose, elle combat l’angoisse et la dépression et qu’à dose plus forte elle a un effet narcotique et hallucinatoire. La plante est toxique du fait de sa teneur en alcaloides. Les druides recherchaient dans son breuvage un sommeil profond comme la mort. C’était, pour eux, l’élixir d’oubli que toutes civilisations cherchent à se procurer.
Sources : Petit Larousse des Plantes qui guérissent Larousse, Les plantes de la Bible et leur symbolique Christophe Boureux
l' Hysope ou Herbe sacrée des Hébreux
L'Hysope
Elle doit son nom aux Hébreux – ils l’appelaient Ezôb (sacrée ). Elle entre dans l’eau de purification telle que l’Eternel en a dicté la recette à Moïse (Nombres ), elle fait partie du rituel de purification, pour l’aspersion on attachait 3 rameaux d’hysope à un bâton de cèdre ou de genévrier avec un fil écarlate de façon à former un petit balai ou aspersoir que l’on nommait l’hysope. C’est à l’hysope que les soldats fixèrent l’éponge imbibée de vinaigre qu’ils tendirent à Jésus mourant ( Evangile selon St Luc ). Le Roi Salomon dit « Lave moi avec l’hysope et je serai net. », il employait les parties vertes de cette plante pour se purifier contre la lèpre.
La plante dégage une odeur aromatique rappelant, en un peu plus camphré, celle de la sariette et du romarin. Elle appartient à la même famille que l’origan et la marjolaine. Elle fut très employée au Moyen-Age, ses feuilles hachées comme le persil et le cerfeuil apportaient leur saveur piquante aux soupes, rôts et farces. Comme Hippocrate, Hildegarde de Bingen qui ajoutait de la réglisse et de la cannelle, la prescrivait en tisane pour désengorger le foie et les poumons, soigner la pleurésie et la bronchite.
Sources : « Nos grand-mères savaient » La vérité sur les plantes et la vie naturelle Jean Palaiseul, Les plantes de la Bible et leur Symbolique Christophe Bourreux
Source Saint Antoine de Ficalba 47340
Source discrète, l'eau nous livre ses états. Limpide et fraîche on la voit sans l'entendre, comme si elle ne voulait pas gêner le silence du lavoir. Elle n'est que de passage à travers son voyage. Elle prend son temps pour s'écouler lentement, de fissure en fissure, de roche en roche, de pore en pore pour continuer son chemin en se jetant dans le lavoir.
Elle est le symbole de la pureté. A l'état pur elle lave, efface, nettoie, mais encore plus lorsqu'on l'associe aux quatre éléments, la cendre pour le blanchiment, l'eau bouillante pour éliminer les germes et le vent pour évaporer celle qui reprendra son périple à travers son cycle de vie H2O.
Ce lavoir, de par sa forme ronde et sa matière pierre est associé à la perfection, ni début, ni fin, ce qui le rend symbole de l'éternité. Sa pierre, pour sa dureté et sa durée impressionne toujours.Face aux changements, la pierre est soumise aux lois de la nature. Elle a toujours était un symbole entre l'homme et la nature. Lieu de travail, lieu de joies, de peines, de confidences, les lavandières riaient, pleuraient, se chamaillaient, s'entraidaient et ainsi allait la vie comme l'eau qui cours et s'échappe du lavoir ...
Mauve
Aujourd'hui considérée comme une mauvaise herbe, la mauve était pourtant consommée dès l'Antiquité, par exemple en salade et avait la réputation de chasser le venin. Au Moyen Âge, son usage fut réduit pour la soupe. Recherchez pour ses qualités adoucissantes et désinfectantes, des pratiques l'associaient aussi à la sexualité et à la conception.
Propriétés: Émolliente, calmante, laxative.
Indications: Bronchites, laryngites, régule le système digestif.
Parties utilisées: Racines, feuilles de fleurs.
Millepertuis
Les feuilles couvertes de petits points, lui donnent son nom, le millepertuis ou herbe à mille trous. Au Moyen Âge, selon la théorie des ressemblances, comme ses feuilles sont tachées et comme elles produisent une sorte de suc rougeâtre, on croyait qu'elle soignait les blessures sanglantes. C'est pourquoi elle est associée à Saint Jean Baptiste, dont le sang coula lorsqu'il fut décapité. La tradition en fait aussi, l'herbe de la Saint Jean, car elle devait être cueillie le jour du solstice d'été, en juin, à midi. C'est pour cette raison, qu'elle est aussi qualifiée de fleur solaire.
Propriétés: Antidepressive, anti-inflammatoire
Indications: Guérit blessures et plaies
Parties utilisées: Sommités fleuries
Romarin
Plante sacrée dès l'Antiquité, sa symbolique reste importante dans les siècles suivants. Pour les Chrétiens, la Vierge Marie se serait reposait sur un buisson de romarin et c'est depuis ce jour que ses fleurs ont la couleur du ciel. Plante mellifère, comme la plupart des labiées aromatiques, elle est utilisées, au Moyen Âge, à la fois pour la cuisine et pour confectionner des remèdes. Les fleurs de romarin étaient ainsi la composante essentielle de l'eau de la Reine de Hongrie, sorte d'élixir de jeunesse, connue dès le 14 ème siècle. Quelquefois, on y ajoutait des fleurs de lavande, de la menthe pouliot et de l'origan.
Propriétés: Antispasmodique, stimulante, antiseptique, cicatrisante
Indications: Entorses, maux de tête, problèmes respiratoires, aphtes
Parties utilisées: Feuilles et sommités fleuries
Rose
Comme dès l'Antiquité, la rose est célébrée au Moyen Âge comme la reine des fleurs, aux qualités ornementales, médicinale et culinaire. L'une des variétés de roses aurait été apportée en Europe au moment des croisades. Comme de nombreuse autres fleurs, elle était employée pour soigner, l'huile essentielle de rose soulageait le mal de tête et les pétales de rose confits stimulaient le coeur et l'intestin. Ses pétales séchés parfumaient le linge. Enfin, la symbolique de la rose était importante, elle est associée à la Vierge Marie, rappelant sa pureté. Depuis le 12 ème siècle et les écrits de Saint Bernard, la Vierge est comparée à la rose sans épines, les épines étaient l'emblème du péché.
Propriétés: Fébrifuge, anti-diarrhéique, astringente
Applications: Maux de gorges, de tête et d'yeux, soins de la peau
Sarriette
Depuis l'Antiquité, elle est appréciée tant pour ses vertus médicinales que pour ses qualités aromatiques. Ainsi, au Moyen Âge, elle faisait partie des herbes dont on faisait une soupe épaisse à base de plantes, de pain, d'oignons appelée "porée". Il semble aussi, que du fait de son nom latin "satureia", évoquant la figure du styre, on lui a attribué un pouvoir aphrodisiaque.
Propriétés: Antiseptique, anti-diarrhéique, digestive
Indications: Aphtes, Muguet, problèmes de peau
Tanaisie
Au Moyen Âge, la tanaisie, est appréciée pour sa valeur culinaire et médicinale. Elle est à la fois réputée pour son pouvoir vermifuge, on l'appele aussi "herbe aux vers" et pour son parfum légèrement camphré. Elle faisait partie des herbes amères consommées pour rompre le jeûne et le carême. Elle est à manier avec précaution car elle a des indications et contre-indications de la sulfureuse absinthe.
Propriétés: Tonique, emménagogue, vermifuge, gigestive, béchique.
Indications: Douleurs rhumatismales, plaies, foulures; entorses
Aubépine
Nom populaire: Elle est aussi appelée épine blanche, épine de Mai
Les aubépines, arbrisseaux aux rameaux munis de robustes épines, fleurissent en Mai. Les fleurs blanches dégagent une odeur animale plus ou moins appréciée. Selon la légende, ce serait le souvenir des langes de Jésus que Marie étendit sur les branches. La couronne de la Passion était faite de branches d'aubépine.
L'aubépine écarte la foudre, car la foudre est l'oeuvre du Diable et elle ne peut frapper une plante qui a touché le front du fils de Dieu. Comme protection, on déposait dans les combles des maisons le premier rameau d'aubépine fleurie. L'aubépine était aussi accrochée aux portes des étables ou des granges pour éloigner les maléfices.