Peintures murales au Moyen Âge
La paroi naturelle pour ne pas dire la pierre à l'état brut fût l'un des premiers supports que nos artistes, ancêtres de la préhistoire utilisaient durant des millénaires " l'art pariétal". Sous l'antiquité l'art de la peinture se developpe, l'artiste applique la couleur sur un enduit à la chaux (A FRESCO qui vient du terme Italien dans le frais). Cette technique consiste à peindre sur un enduit encore frais, il va se dérouler en cinq étapes.
TECHNIQUE PEINTURE A FRESCO
1) L'artiste va appliquer à la truelle et taloche un enduit (L'ARRICO) composé de chaux et de sable contenant une légère granulation afin de gommer toutes les imperfections du support.
2) Sur l'arrico le peintre va préciser les grandes lignes préparatoires à son oeuvre avec du charbon de bois ou de l'ocre contenu dans la terre afin de laisser apparaître son esquisse.
3) Puis l'artiste va appliquer une terre rouge (SINOPIA) qui est contenue dans la terre sur son esquisse qui disparaîtra sous l'enduit final pour en laisser deviner la généralité de son dessin.
4) Le peintre crée ensuite les différentes couleurs à partir de différents pigments contenus dans les plantes et les différentes terres. Le contenu étant broyé ils seront mélangés avec de l'eau (LE LIANT) qui laissera apparaître la couleur définitive. Une fois la peinture réalisée une seconde fine couche (L'INTONACO) est appliquée laissant apparaître par transparence l'oeuvre.
TECHNIQUE PEINTURE A LA DETREMPE
La peinture à la détrempe utilise une technique simple et rapide contenue dans trois applications laissant à l'artiste le temps de composer son oeuvre.
1) L'artiste va appliquer à la truelle et la taloche un enduit (L'ARRICO) sur le support.
2) Il va appliquer ((L'INTONACO) sur la surface de sa future peinture.
3)Puis l'artiste exécute son oeuvre, sachant que sa couleur ne peut plus pénétrer dans le mortier de chaux et de sable (L'ARRICO)
Au XV ème siècle, les murs foisonnent d'images, cette période perpétue et concrétise les peurs du Moyen-âge. Confronté à la crise religieuse, aux guerres et aux épidémies, l'art devient le reflet des maux du temps, par lui des générations entières exorcisent leurs peurs. Enfers, Cavalcades des vices, Tentations.........Les murs des plus humbles sanctuaires sont ainsi sacralisés par les peintures offertes à la méditation du pauvre "Représentation du monde imaginaire". Sans cesse est ainsi rappelé la lutte éternelle du Bien et du Mal.
C'est le Concile de Trente qui tente de rénover le Mal totalement désacralisé, l'église ordonne le badigeonnage des peintures murales et le remplacement de cette iconographie périmée. A ce changement profond, on doit sa protection sous badigeon de ces peintures.
La peinture monochrome médiévale dite "La Grisaille"
Cette technique servait à faire croire que les personnages ainsi représentés étaient sculptés dans la pierre. Elle était utilisée pour décorer certain volet de retable, ou choeur de chapelle, les gens du Moyen Âge ne s'approchait que très peu de l'autel ou du choeur, l'illusion était crée. L'artiste utilise des tons blancs, gris, noirs qu'il applique soit de façon couvrante ou diluée sur un fond ocre ainsi celui-ci transparait et donne aux nuances de gris une coloration différente.