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Cette chapelle de pierres et d'esprit, isolée, seule, elle nous invite à découvrir sa beauté dissimulée. Elle garde le souvenir d'un passé, enracinée dans le paysage et dans le temps, elle est là posée au fond de cette vallée construite sur des ruines gallo-romaine. Faite de pierres elle symbolise le divin. En poussant la porte, vous serez envahi par l'atmosphère qui domine cet édifice "La Lumière".
Photo 1: Entrée de l'église (sans doute ancien narthex ou parvis), le dallage au sol semble dater de l'époque romane. Les larges pierres au sol sont marquées par l'humidité du lieu.
Photo 2: Soleil dardant ses rayons par un après-midi estival aux travers les vitraux du choeur faisant flamboyer les couleurs sur ses piliers de pierres. Instant uniques, magiques où le temps est suspendu.
Photo3: Choeur de pierres blanches toujours éclairé par un facétieux soleil d'été.
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Photo 4: Fragment de bas-relief datant de l'époque gallo-romaine découvert lors des travaux de refection de la nef et du choeur de cette chapelle attestant qu'elle était bâtie sur d'anciens bains romains d'où l'importance de l'eau.
Photo 5: La dualité semble avoir été vaincue, les animaux fantastiques se tiennent la main, ils sont liés par leurs pattes et semble même s'élever dans les airs ensembles.
Photo 6: Dualité opposant les contraires telles que l'ombre et la lumière, le bien et le mal. Au centre de la composition un visage. L'homme doit il choisir entre céder à ses passions ou les maitriser.
Photo 7: Dans la scupture romane, la représentation du feuillage et un symbole d'espérance. Il porte en lui le message de la transformation car il est appelé à porter des fleurs et des fruits. Il est un moyen de nous montrer notre cheminement.
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Photo 8: Animal fantastique montrant la direction à suivre.
Photo 9: Vitrail récent au-dessus de la porte d'entrée actuelle, communion de trois cercles symbolisant la Tinité sur un cercle représentant le tout fini et l'infini, l'unité et le multiple, le plein est la perfection comme l'est le Créateur de l'Univers.
Extraits des notes historiques du chanoine Durengues (1860-1948)
Saint Patron: On lit dans le verbal de Mascaron (1681) Sainte Eulalie est la patronne de cette paroisse et Saint Orens en est le premier titulaire. Par contre dans le propre du diocèse de 1724 c'est Sainte Eulalie qui est qualifiée titulaire. Quoi qu'il en soit de temps immémorial et de nos jours encore on célébre la fête le 1er mai qui est le fête de Saint l'Orens
Titres: Sous l'ancien régimeSaint Eulalie était une cure du diocèse d'Agen, archiprète de Férrussac., anciennement de ..........à la nomination de l'evèque. En 1792, les constitutionnels lui avaient conserné son titre de cure dans leur projet de circonscription. A l'organisation de 1803 elle fut érigée en succursale du canton de Beauville.
Note archéologique: On a trouvé aux abords de l'église de Sainte Eulalie des tombes en pierre qui remontent vraisemblablement à la période carolingienne.
Eglise: un pré, éloignée des maisons, qu'elle est longue de 20 cannes, large de 3, haute de 7, que le sanctuaire est voûté ainsi qu'une partie de la nef le reste lambrissé. Que le clocher au bas de l'église en carré voûté et élevé. Claude Joly compléte ainsi ces données (verbal de 1668), du côté de l'épLe sanctuaire date seul de l'époque romane. La voute du choeur en berceau plein cintre est séparée de celle de l'abside par un fort doubleau qui repose sur des colonnes dosserets. Des cinq fenêtres étroites de l'époque romane, l'une celle du fond de l'abside, est percée dans un contre fort, une autre est actuellement condamnée. Nota, depuis plusieurs de ces fenêtres ont été agrandies en dépit du style de l'édifice (verbal de 1879)
Les supports de l'arc triomphal et du doubleau ont des chapiteaux dont la sculpture est rudimentaire, ce n'est qu'un épannelage de la corbeille corynthienne dans lequel les volutes et la rose centrale sont remplacées par des billettes plates carrées. Ces denticules sont ornées de volutes gravées aux replis si nombreux qu'on les prend tout d'abord pour des cercles concentriques. La tentation d'Adam et d' Eve, dit animaux fantastiques à la tête et aux membres grossièrement équarris, des feuilles épaisses figurent comme décoration sur les corbeilles. La nef est recouverte de trois travées voûtées en croisées d'ogives lors d'une restauration moderne. Elle s'appuie au sud sur un bas-côté de deux travées dont les voutes en étoile doivent dater du XVI eme siècle. J'attribue le sanctuaire au commencement du XI eme siécle.
Nicolas de Villars qui visite cette église en 1595, la trouva assez entière. Il y a, écrivait-il, deux fonds baptismaux, point de repositoire. Les guerres et injures du temps ne le permettant pas comme en plusieurs lieux pour .............par la retraite des pauvres passants dans les églises. Les ornements, sacristie, autels ont été reconnus par les anciens profanés, les hérétiques ayant préché et démoli les autels.Dans un verbal de 1681, Mascaron constate que cette église est champêtre, dans itre il y a une grande chapelle qui fait une sorte d'aile dédiée à Antoine, aujourd'hui à la Sainte Vierge. Elle est aujourd'hui à deux arceaux et bien voûtée. L'unique cloche de Sainte Eulalie est de trois quintaux.
Temporel: Sous l'ancien régime la dîme du blé se payait au dixième, du vin et des menus grains à discrétion. Le curé ne prenait que la moitié de la dîme, l'autre moitié étant perçue par le seigneur de Cauzac en vertu d'un prétendu droit d'inféodation (verbal de Mascaron). Le revenu du curé était .........commune de 1700 livres dont il fallait déduire 30 livres pour les frais d'exploitation (compte établi d'après les revenus des dix années qui ont précédé la révolution).Son compte de régie de 1790 porte en recette de 1604 livres 15 sols provenant des fruits décimaux et en dépense 24 livres pour frais de perception.D'où un revenu net de 1580 livres 15 sols. A quoi l'on doit ajouter le produit des fonds obituaires. Ces fonds comprenant 1er, 1 pré 1 cartonnat 1/2 d'un revennu de 8 livres, estimé 132 livres vendu 176 livres, 2eme, une pièce de terre labourable de 1 cartonnat du revenu de 12 livres, estimé 264 livres, 3eme une pièce de vignes au lieu de Salomon de 1 cartonnat estimé 88 livres, 4eme une pièce de terre labourable et bois et taillis de 3 cartonnats.
Il y avait aussi un presbytère avec dépendances et jardin d'une valeur locative de 30 livres. Il fut vendu 540 francs pendant la révolution. Le desservant qui fut nommé à l'organisation monsieur Delméja en était propriétaire, moyennant 80 francs d'indemmité que lui allouait la commune il en fit sa résidence. A sa mort survenue 1833, les paroissiens se cotisèrent pour acheter cet immeuble et le réparer. Monsieur de Châteaurenard avança les fonds qui devaient lui être remboursés dans l'espace de trois ans.Le presbyptère de Sainte Eulalie n'est donc pas communal. La superficie du jardin est de 5 ou 6 ares.
Démographie: 550 âmes en 1804, 360 en 1844, 233 en 1879, 210 en 1910. En 1876, 8 hommes et 50 femmes furent leurs ages.En 1879, aucun homme et seulement 20 femmes.
Implantation de la chapelle Sainte Eulalie Cauzac selon la liturgie du XII siècle .
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La figure 10: Elle représente le sous-sol aquifère (eau) et les réseaux géomagnétiques (champ magnétique). En voici la légende: