Eglise Saint Martin Besse 24550
Besse
La légende des séraphins
En 740 avant Jésus Christ, les séraphins sont décrits par le prophète Isaïe. Le prophète est en prière dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem et il a une vision Dieu, de Dieu dans sa gloire. Dieu n'est pas seul, il est accompagné d'anges, de séraphins. Ces séraphins se déplacent au-dessus de la vision du Seigneur. Isaïe décrit ces séraphins avec six ailes, deux ailes pour voler, deux ailes pour se voiler la face et deux ailes pour se couvrir les pieds. Ces séraphins chantent d'une voix forte le trois fois saint, le trisagion. Voici comment Isaïe décrit la vision des séraphins : "L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un à l'autre, et disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. Alors je dis: Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié" (Isaïe, chapitre 6). On peut voir sur la photo numèro deux un séraphin tenant dans sa main une pince au bout duquel une braise purifie les lèvres d'Isaïe.
La légende de Saint Eustache
Selon le récit originel de sa vie et de sa Passion (un texte grec [BHG 641] d'où dérivent toutes les versions connues de la légende), Eustathe, qui portait initialement le nom de Placidas, était un excellent général (στρατηλάτης), païen de religion mais très humain et charitable, qui vivait à l'époque de l'empereur Trajan. S'étant converti au christianisme à la suite d'un miracle survenu pendant une partie de chasse (entre les bois du cerf qu'il poursuivait une croix apparut tandis que la voix divine l'interpelait), Placidas se fit baptiser avec sa femme et ses deux enfants : il prit alors le nom d'Eustathios/Eustathe (qui signifie « bien équilibré », « constant »), son épouse Tatiana celui de Théopisté (« celle qui a foi en Dieu ») et leurs fils furent appelés Agapios (« celui qui est plein de charité ») et Théopistos (« celui qui a foi en Dieu »). Des malheurs annoncés par la voix divine s'abattirent bientôt sur lui pour le mettre à l'épreuve : il perd ses terres, ses troupeaux, sa fortune. Pour cacher sa misère, la famille décide de se retirer en Égypte. Comme Eustathe ne peut payer le prix de la traversée, le capitaine du bateau se dédommage en gardant pour lui la belle Théopisté. Menacé de mort, Eustathe s'enfuit à la nage avec ses deux fils. Mais bientôt ceux-ci, au moment de traverser un fleuve, sont brusquement ravis, l'un par un lion, l'autre par un loup. Eustathe les croit morts mais ils ont été sauvés l'un par des bergers, l'autre par des laboureurs qui les élèvent dans le même village sans que personne (pas même les intéressés) soupçonne qu'ils sont frères. Le temps passe. Le péril barbare rappelle Placidas au souvenir de Trajan. L'empereur fait rechercher partout l'exilé volontaire, le tire de sa retraite, lui rend son grade et lui confie la défense du pays. Eustathe enrôle alors de nouveaux soldats, parmi lesquels deux jeunes gens qu'il prend en amitié et dont il fait ses commensaux. Après une brillante victoire sur les Barbares, le général et ses deux aides de camp font halte près d'une maison habitée par une pauvre femme qui cultive un petit jardin. Les deux aides de camp, qui ne sont autres qu'Agapios et Théopistos, se reconnaissent alors les premiers au moment où ils se racontent leur vie. Témoin muet de ces retrouvailles, la jardinière (en réalité Théopisté, que le capitaine, mort subitement, n'a pas eu le temps de déshonorer et qui s'est échappée) reconnaît bientôt son mari dans le général. Toute la famille (père, mère et fils) se retrouve alors en une scène émouvante, typique de l'anagnorisis hagiographique. Mais la réhabilitation mondaine de Placidas-Eustathe ne dure guère. À Trajan succède Hadrien. Le nouvel empereur, voyant que le héros et les siens refusent de sacrifier aux idoles, les fait jeter en pâture à un lion féroce, lequel se couche à leurs pieds. Hadrien ordonne alors de les ébouillanter dans un taureau d'airain chauffé à blanc : plus résolus et unis que jamais, Eustathe, son épouse et ses deux fils conquièrent ainsi la palme du martyre. Les corps sont enlevés secrètement par les Chrétiens et déposés avec vénération « dans un lieu très célèbre ». Saint Eustache (c'est le nom sous lequel l'Occident médiéval le connaît) est fêté, à Rome comme chez les Grecs, le 20 septembre[1], mais son nom a été supprimé du calendrier romain général lors de la réforme de 1969.
Saint Michel
Michel est cité dans la bible, dans le livre de Daniel comme le premier des princes et gardiens d'Israël. Dans le nouveau testament, il est défini comme archange dans l'Epître de Saint Jude, alors que dans l'Apocalypse, il est l'ange qui conduit d'autres anges dans le combat contre le dragon représentant le démon, et il le vainc. Il est représenté avec des ailes, en armure portant l'épée ou la lance avec laquelle il vainquit le démon, représenté sous forme de dragon.