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06-01-21

Cimetières, Croix, tombes, .......

Cimetière, cœmeterium, lieu saint destiné à enterrer les corps des fidèles morts dans le sein de l'église catholique. Ce mot vient du grec et veut dire dortoir ; je dors, parce que dans les principes de la religion, les fidèles défunts ne sont pas proprement morts, ils dorment en attendant la résurrection générale

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      LA MORT---------------L'ÄME HORS.

Dans le mot mort nous retrouvons  la lettre M (mère), dans la lettre T (terre) suivie de O (eau), R (air), ils font partis des  éléments qui composent  notre Mère Terre. Il en manque un, l'élément feu qui lui apparait d'une façon beaucoup plus subtil. Au moment du décès d'une personne on dit qu'il s'éteint, le jour de  la retranscription sur son acte de décès  il sera marqué feu........Ils sont les quatre éléments que constituent notre terre.

Sous l’empire de Charlemagne pour rompre tout à fait avec la coutume païenne de la crémation des dépouilles, il est prescrit de donner une sépulture aux défunts. Ceci en référence aussi au jugement dernier et à la résurrection des morts, réduits en cendres cela ne convenait pas. Mais avec cette idée que plus on est proche de Dieu, plus on est sous sa protection, cela amène à choisir de se faire inhumer dans, et autour de l’église. Pourtant, déjà plusieurs capitulaires de Charlemagne interdisaient les inhumations dans les églises sauf celle des évêques, des abbés et des prêtres. Les interdits sont réitérés jusqu’à la fin du IXe siècle, Mais sans grand effet. L'usage d'enterrer dans l'église s'introduisit aussi insensiblement : on n'y enterra d'abord que les personnes distinguées par leur sainteté, puis les ecclésiastiques, ensuite les hommes constitués en dignités; enfin, depuis plus de huit cents ans, on y enterre les laïques indifféremment.

Juridiquement, les tombes étaient de deux sortes : celles des fondateurs d'églises et de chapelles leur appartenaient en toute propriété ainsi qu'à leurs descendants ou successeurs; par ailleurs, des portions du sous-sol d'une église pouvaient être concédées sans limitation de durée à des familles ou à des corps organisés. Enfin le clergé pouvait autoriser la simple inhumation dans le sol de l'église, sans qu'elle s'accompagne d'une concession.

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Pour les chrétiens, la croix, en raison de la condamnation et de la mort de Jésus est symbole du mystère pascal et signe de salut pour l'humanité. Elle révèle l'amour infini de Dieu dans le don salvafique du Christ mort et ressuscité. Elle nous rappelle notre baptême par lequel nous devenons enfants de Dieu.  Une grande croix au centre du cimetière donne  l'espace, le symbole d'un lieu dominé par la spiritualité chrétienne. Le cimetière lieu de paix et de sérénité par laquelle la mort est avant tout l'événement  scellé de l'itinéraire de tout homme.

 Mais elle est encore bien plus, elle concentre un endroit de repos éternel pour constituer une mémoire collective, un passage dans l'aù- delà. Elle est la destinée humaine, un symbole ascensionnel, les âmes s'élevent vers Dieu.

                                                       

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Tombes funéraires, toutes surmontées d'une croix, ouvrages destinés à perpétuer le souvenir et à matérialiser l'emplacement. Le symbolisme chrétien investi les objets, tombes, croix,peintures, La croix découpe, ordonne et mesure les espaces sacrés des cimetières et églises. 

Au détour de certains lieux, des formes pensées se créent,entités,esprits au plus classique du sens du terme désignent des ressentis, des visions, des apparitions étranges qui peuvent se manifester en ces lieux.

  

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Loi d’inhumation

Jusqu'au  XVIII ème siècle, on avait le droit d'enterrer des morts dans l'église. Le roi Louis XVI interdira cette pratique le 10 mars 1776 pour des raisons de « salubrité de l'air » Il était très fréquent d'enterrer les morts dans l'église et dans les registres on trouvait : «enterré dans l'église», «dans les tombeaux de ses ancêtres», «dans les tombeaux de la fabrique». On devait même payer un droit pour avoir droit à un tombeau dans l'église c'était souvent les nobles, ou les personnes qui faisaient des dons à l'église qui avait des tombeaux dans l'église... on trouve encore des vieilles tombes dans des églises... en latin généralement à même le sol...

De chapelles, en cimetières nous avons rencontrés de belles restaurations, de belles mises en valeur de ces lieux qui ont tant à nous raconter, à nous enseigner. Mais hélas, aussi parfois des choix plus hasardeux, douteux, peut-être dus à l'ignorance d'un édile, l'égo d'une famille ou à une concession acquise à perpétuité par un ancêtre, par exemple une pierre tombale ou un caveau flambant neuf à côté d'une tombe abandonnée à la croix moussue et envahie par le lierre.

Pouquoi, ne pas réserver un carré disons "VIP" pour les adeptes du flambant neuf bien policé et laisser dormir pour l'éternité nos tombes oubliées qui outre être abandonnées sont écrasées par ces "buildings " ?

Ces tombes avec leurs croix font partie de notre patrimoine au même titre que la chapelle, ou le château du lieu, nous leur devons un devoir de mémoire, de respect à ces oubliées des cimetières . 

 

 

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19-02-13

Eglise Saint Sardos 47360

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Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues (1860-1948)

Églises: L'église primitive de la paroisse de Saint Sardos s'élevait il y a très longtemps à quelques distances du bourg. Le souvenir n'en était pas tout à fait perdu au XVII siècle, Claude Joly écrivait dans un verbal en 1668: Il y a une place appelée " L'église Rouge" à 500 pas de Saint Sardos, on nous dit qu'autrefois l'église paroissiale y était bâtie et que celle de Saint Sardos était l'église priorale. Il n'y reste pour toute marque qu'une grande pierre qui a pu servir d'autel. On peu très bien comprendre comment les choses ont dù se passer. Après la construction de la bastide, les habitants groupés autour de l'église paroissiale devenue insuffisante, éloignée, située en plein champ ont dès lors abandonnée et vouée à la destruction et à la ruine. 

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Saint Patron: Le patron de la matrice est Saint Sardos (VI ou VII siècle). Né dans le bourg de Calabre sur les frontières du Périgord et du Quercy, il fut d'abord abbé d'un monastère à Calabra puis  évêque de Limoges. La fête liturgique de ce saint, quoique marquée au 4 mai dans le martyrologe romain et dans quelques autres, s'est toujours célébrée le lendemain. Cependant la fête locale de cette paroisse est le dimanche de la fête  Dieu......etc

Topographie: On dit dans l'article que Mr Marboutier a consacré à cet édifice: L'église du prieuré de Saint Sardos avait trois nefs terminées par trois absides orientées. Une partie du bas-côté nord seule a survécu à toutes les destructions ou réparations. Le mur nord, en effet, dans lequel s'ouvre le portail et qui se termine par une abside en hémicycle devenue la sacristie a été conservée...etc

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                                Monsieur Marboutier ajoute: Un énorme dragon, dont le corps écailleux..............en deux replis, tient un fruit dans sa gueule ornée de fortes dents. Les pattes ailées, munient de robustes griffes, se tendent en avant et l'une d'elles parait donner un fruit à la femme placée à l'autre angle sous la volute, dont la tête est cassée, d'une main saisit le fruit que le dragon lui tend et de l'autre elle en cueille un second à l'arbre placé derriere elle. Elle est vétue  du bliand, vieil habit féminin en usage au XI et XII siècle, dont les manches se terminent au poignet par une vaste ouverture  en entonoir.

                                De cette sculpture profondément fouillée, il se dégage une impession de puissance, l'ouvrier qui l'a ciselée était maitre de son ciseau, Il savait plier la pierre à sa fantaisie. Cet ouvrier, un véritable artiste a voulu signer une oeuvre dont il était content. Derriere la tête d'Eve, nous trouvons gravé dans la pierre le nom de "Danichelio". Est-ce aussi au sculpteur "Daniel" qu'il faut attribuer les beaux chapiteaux que l'on voit sur les murs du jardin de l'église?

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