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promenade
18 juin 2013

Source Saint Antoine de Ficalba 47340

                                                 Source discrète, l'eau nous livre ses états. Limpide et fraîche on la voit sans l'entendre, comme si elle ne voulait pas gêner le silence du lavoir. Elle n'est que de passage à travers son voyage. Elle prend son temps pour s'écouler lentement, de fissure en fissure, de roche en roche, de pore en pore pour continuer son chemin en se jetant dans le lavoir.

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                                              Elle est le symbole de la pureté. A l'état pur elle lave, efface, nettoie, mais encore plus lorsqu'on l'associe aux quatre éléments, la cendre pour le blanchiment, l'eau bouillante pour éliminer les germes et le vent pour évaporer celle qui reprendra son périple à travers son cycle de vie H2O.

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                                               Ce lavoir, de par sa forme ronde et sa matière pierre est associé à la perfection, ni début, ni fin, ce qui le rend symbole de l'éternité. Sa pierre, pour sa dureté et sa durée impressionne toujours.Face aux changements, la pierre est soumise aux lois de la nature. Elle a toujours était un symbole entre l'homme et la nature. Lieu de travail, lieu de joies, de peines, de confidences, les lavandières riaient, pleuraient, se chamaillaient, s'entraidaient  et  ainsi allait la vie comme l'eau qui cours et s'échappe du lavoir ...

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27 mai 2013

Dolmen Peyrelevade Rampieux Beaumont du Périgord 24440

  

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                                        Il est là posé, dominant comme pour marquer une possession de l'homme, celui qui a aménagé, cultivé a peut-être voulu marquer un signe de propriété. Si l'homme de cette époque attachait une importance particulière aux arbres, aux sources, aux montagnes, il était celui à qui les pierres  parlaient. Le dolmen, de part sa  forme achevée, nous signifierait-il que ces hommes pensaient,"matière et esprit" ? Ne  possédaient-ils pas ainsi un pouvoir qui les rendait capables d'une expérience pure "l'intuition"?

 

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                                       Pour choisir ce lieu, ils écartaient toutes formes de pensées pour se laisser envahir par des émotions pour pénétrer et vénérer cet endroit. Symbole de l'éternité de par sa matière "pierre", le dolmen est édifié au-dessus d'un courant d'eau qui traverse son intimité. L'eau, cet élément est là pour remplir sa mission, elle cache ses mystères mais elle est le fondement essentiel de cette alchimie naturelle qui relie les éléments naturels, air, eau, terre et feu.

DSC_9129 A                                                               Figure 1

 Figure 1: Elle représente le sous-sol aquifère et les réseaux géomagnétiques. En voici la légende.

  • Bleu veine d'eau
  • Jaune réseau solaire
  • Vert réseau Hartmann

 

 

19 février 2013

Eglise Saint Sardos 47360

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Notes: Archives départementales du Lot et Garonne extraits des notes de chamoine Durengues (1860-1948)

Églises: L'église primitive de la paroisse de Saint Sardos s'élevait il y a très longtemps à quelques distances du bourg. Le souvenir n'en était pas tout à fait perdu au XVII siècle, Claude Joly écrivait dans un verbal en 1668: Il y a une place appelée " L'église Rouge" à 500 pas de Saint Sardos, on nous dit qu'autrefois l'église paroissiale y était bâtie et que celle de Saint Sardos était l'église priorale. Il n'y reste pour toute marque qu'une grande pierre qui a pu servir d'autel. On peu très bien comprendre comment les choses ont dù se passer. Après la construction de la bastide, les habitants groupés autour de l'église paroissiale devenue insuffisante, éloignée, située en plein champ ont dès lors abandonnée et vouée à la destruction et à la ruine. 

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Saint Patron: Le patron de la matrice est Saint Sardos (VI ou VII siècle). Né dans le bourg de Calabre sur les frontières du Périgord et du Quercy, il fut d'abord abbé d'un monastère à Calabra puis  évêque de Limoges. La fête liturgique de ce saint, quoique marquée au 4 mai dans le martyrologe romain et dans quelques autres, s'est toujours célébrée le lendemain. Cependant la fête locale de cette paroisse est le dimanche de la fête  Dieu......etc

Topographie: On dit dans l'article que Mr Marboutier a consacré à cet édifice: L'église du prieuré de Saint Sardos avait trois nefs terminées par trois absides orientées. Une partie du bas-côté nord seule a survécu à toutes les destructions ou réparations. Le mur nord, en effet, dans lequel s'ouvre le portail et qui se termine par une abside en hémicycle devenue la sacristie a été conservée...etc

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                                Monsieur Marboutier ajoute: Un énorme dragon, dont le corps écailleux..............en deux replis, tient un fruit dans sa gueule ornée de fortes dents. Les pattes ailées, munient de robustes griffes, se tendent en avant et l'une d'elles parait donner un fruit à la femme placée à l'autre angle sous la volute, dont la tête est cassée, d'une main saisit le fruit que le dragon lui tend et de l'autre elle en cueille un second à l'arbre placé derriere elle. Elle est vétue  du bliand, vieil habit féminin en usage au XI et XII siècle, dont les manches se terminent au poignet par une vaste ouverture  en entonoir.

                                De cette sculpture profondément fouillée, il se dégage une impession de puissance, l'ouvrier qui l'a ciselée était maitre de son ciseau, Il savait plier la pierre à sa fantaisie. Cet ouvrier, un véritable artiste a voulu signer une oeuvre dont il était content. Derriere la tête d'Eve, nous trouvons gravé dans la pierre le nom de "Danichelio". Est-ce aussi au sculpteur "Daniel" qu'il faut attribuer les beaux chapiteaux que l'on voit sur les murs du jardin de l'église?

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7 février 2013

Chapelle XIII Saint Pierre d'Orival Laroque Timbaut 47340

 

                          Avec  sa quiétude, perchée sur un tertre elle est là comme pour nous livrer sa propre histoire. Modeste ou simple, elle reflète la diversité des modes

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de construction et d'ornementation. Nécessité faisant, le maitre d'oeuvre avait fait  appel aux ressources locales. Une mosaïque de pierres dures ou tendres, gélives ou non gélives compose cette chapelle du XIII. 

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                            Près d'elle, l'histoire semble une continuité, on peut presque s'imaginer qu'il n'y a rien eu de changé, et que ce lieu reste toujours le même, avec ses secrets. Le décor se situe principalement à l'extérieur avec ses modillons. C'était un contenu aux messages formateurs que nous livrent ces représentations. Les sculpteurs puisaient leurs inspirations dans les textes saints et dans les sujets de la vie de tous les jours. Pénétrer dans le monde des symboles, c'est faire reconnaitre la présence d'un véritable trésor "le livre de pierre".

Ces modillons-là, représentaient toujours un état de l'être, une quête à mener, ou une indication physique des énergies entrantes dans l'église.La chapelle de Saint Pierre d'Orival ne déroge pas à cette règle.

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Atlante 1: Un atlante agrippé au rebord de la corniche, symbolisant la matière, semble soulever un poids afin de se dégager de la lourdeur de celle-ci, pour mieux se détacher du monde matériel pour élever son esprit, son âme.

Tête de veau 2: Le veau représente la force, animal sacrifié jeune, donc innocent emblème du Christ mort pour l'humanité. Jésus fut homme par sa naissance, veau par sa mort, lion par sa résurrection et aigle par son ascension.

Tête humaine 3: Tête humaine, de par son sourire, elle semble nous montrer le chemin de la sérénité. Comme ce personnage, nous devons chercher son humeur joyeuse et communicative. Il nous montre l'exemple

Aigle 5: L'aigle est symboliquement un animal très important. Il existait pratiquement dans toutes les régions. Très tôt la codification stricte de sa représentation , même fortement stylisée, fait qu'il est impossible de le confondre avec un autre rapace.L'aigle est l'animal solaire par exellence. Sa représentation correspond toujours à une logique spécifique.     

Chouette 6: Oiseau de nuit que la lumière du jour aveugle. Elle est souvent opposée à l'aigle qui seul peut regarder le soleil en face. Elle symbolise la sagesse, car elle peut voir dans l'obscurité ce que les autres ne peuvent percevoir. Elle devient ainsi la représentation de la connaissance et de la raison.  

Lion 7: Le lion, symbole du Christ ressucité, car il possède dans sa plénitude la force divine et victorieuse.

Âne 9: Un âne qui ouvre la bouche pour laisser sortir la parole de Jésus.Celui qui veut vous dire quelque chose, ou qui rit, en se moquant du genre humain.  

Âne10: Dans toutes les traditions, l'âne a toujours été le symble de l'ignorance, mais il est aussi l'image de la sexualité. C'est l'élément instinctif par exellence, complétement ancré dans la sexualité. Il est dépendant de la matière  que doit chevaucher l'esprit pour la maîtriser, afin qu'elle ne s'emballe pas et ne nous domine pas.  

Cordes 11: Symbole du lien, de la dualité, du bien, du mal, mais également une information qui peut unir des énergies sur un plan physique.  

 

 

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Saint Patron: Saint Pierre

                                     

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Photo 12:

Photo 13: Dans la tradition romane , la représentation du feuillage est toujours un symbole d'espérance. Il porte en lui la promesse du renouveau et de la transformation, car ces fleurs vont donner des fruits. .Loin d'être un simple élément de décoration, il est là pour nous montrer un chemin à suivre. D'une façon symbolique ce chapiteau nous indique que le personnage sort de l'obscurité des feuilles, pour accepter de voir la lumière ( élévation).

Photo 14: Détail du bas d'une des deux colonnes séparant le temple du coeur (matière, divinité). L'aulne a toujours été comme un arbre magique. Chez les Celtes, c'est l'arbre sacré ou jaillis les sources sacrées. Il est une aide précieuse pour trouver le cheminement, ou le croisement  de courants d'eau souterrains.

 

 

 Implantation de la chapelle Saint Pierre d'Orival selon la liturgie du XII siècle

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Figure 15

           La figure 15 : Elle représente le sous-sol aquifère (eau) et les réseaux géomagntiques (champ magnétique). En voici la légende:

  • bleu veine d'eau
  • violet cheminée cosmo-tellurique
  • Jaune réseau solaire 

          La construction des édifices sacrés, selon les maîtres d'oeuvre se faisait selon des principes cités ci-dessus ainsi que sur  l'orientaion en fonction du soleil, le quadrilatère solsticial représenté sur la photo 16. (se référer au chapitre Approche d'une église romane). Avant la construction, ils commencent par son orientation. 

           Basé sur le principe du cadran solaire

  • Ie constructeur plantait un mât en rouge et blanc sur la photo 16
  • A partir du bâton qui était le centre il traçait un cercle (violet)
  • Au lever et coucher du soleil , le mât projette une ombre la plus longue,qui coupe le cercle en deux points. Ces deux points déterminent un axe orienté est/ouest appelé "décumanus" (noir).
  • Lorsque le soleil est à son zénith, l'ombre du mât, la plus courte dessinait un deuxiéme axe sur le sol orienté nord/sur appelé "cardo" (noir).

Quadrilatère solsticial                                                                 photo 16

7 février 2013

Saint Martin de Sept-Albres 82150

Saint Martin de Sept-Albres 82150

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                           Sur ce haut lieu celtique  s'éléva pendant plus de mille ans l'église pré-romane de Saint Martin de Sept-Albres entourée de son cimetière disparue en 1969.

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30 novembre 2012

L'Aigremoine

                                                                                

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 Nom populaire: Herbe de Saint Guillaume

                     Elle a rendu bien des services aux hommes, Mise sous la tête d'un dormeur, elle l'empêche de se réveiller. Elle fut utilisée par les inquisiteurs pour débusquer les hérétiques...........Si la plante se fanait quasi instantanément, l'individu était confondu! Elle était aussi le symbole du salut et elle est très souvent représentée à côté de la Vierge Marie

5 août 2012

Citation Victor Hugo

Une citation d'un grand auteur Monsieur Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, 1825.

Il y a deux choses dans un édifice son usage et sa beauté. Son usage appartient à son propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous, donc, détruire, c'est dépasser son droit.

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Victor Hugo: Au moyen Âge, le génie humain n'a rien pensé d'important qu'il ne l'ait écrit en pierre.

 

28 juillet 2012

Eglise Saint Gayrand XIII Grateloup 47400

Eglise Grateloup XIII Grateloup 47400

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                 L'église est endommagée, pillée et soumise aux hugenots. Saint Gayrand, est un centre du protestantisme important. En 1660, il y a trois cent cinquante protestant et cinq catholiques.

  • 1685 Révocation de l'Edit de Nantes, regain d'activité de l'église
  • 1776 La chapelle de l'Epître abrite l'office
  • 1792 La paroisse de Saint Gayrand est annexée à Grateloup
  • 1843 Deux cent douze catholiques
  • 1895 Interdite pour cause de délabrement
  • 1945 Le 8 mai, dernier carillon  de l'église

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12 mai 2012

Chapelle en ruine source guérisseuse

                                                    

  

Saint Avit de Duravel 46700

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              Eglise romane du XI siècle disparue, elle a perdu son manteau de pierres, celle qui a été l'expression d'une manifestation de vie, celle qui offrait ses pouvoirs de guérisseuse souffre en silence des assauts de l'espace temps. Interrogée dans son silence elle devrait nous livrer quelques secrets. Cette église était dotée d'une source miraculeuse guérissant les affections des membres des enfants.

Photo 1 et 2: Vestige de la chapelle Saint Avit

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               On peut supposer que l'implantation de la chapelle à cet endroit n'était pas un hasard. L'avait-on implantée à cet endroit pour honorer les bienfaits de la source! Nous avons l'habitude de considérer l'eau, celle qui fait partie de notre vie de tous les jours, comme celle qui éteind le feu, et nous avons oublié de penser aux forces mystérieuses qui traversent ces eaux , celles qui alimentent les vouivres. Compte tenue des propriétés spirituelles et magnétique de l'eau, on comprend pourquoi nos ancêtres l'ont souvent sacralisé, chargée des puissances minérales, et possédant des vertus  de guérisons.

 

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Photo 5: En haut sur un des chapiteaux à droite en entrant, un enfant se tenant la tête,  montre son état de douleur, dont les jambes paraissent en souffrances et à gauche, un enfant se mettant la main devant la bouche et de l'autre main montre ses jambes qui se  sont retournées. Il montre avec  étonnement sa guérison!  


Implantation de la chapelle de Avit Duravel selon la liturgie du XII siècle

DSC_7640                                                                               Figure 6

La figure 15: Elle représente le sous-sol acquifère (eau) et les réseaux géomagnétiques (champ électrique). En voici la légende:

  • Bleu veine d'eau
  • Violet cheminée cosmotellurique
  • Jaune réseau solaire 

 

 

 

27 avril 2012

Dédicace

La dédicace des l'églises

La dédicace des églises écrit par Jules Baudot bénédictin de Farnborough 1909

Historique

           Le mot dédicace n'eut tout d'abord, dans le langage ecclésiatique, la signification que nous lui donnons aujourd'hui, parce que le rite désigné actuellement sous ce mot se forma peu à peu. Primitivement , dans l'antiquité liturgie romaine, il semble bien que toute la cérémonie consistait dans la consécration d'un autel dressé sur le tombeau d'un martyr et dans la célébration solennelle de la messe sur cet autel. L'événement attirait souvent un concours considérable de fidèles, on faisait suivre la cérémonie d'un repas et sous prétexte d'honorer la mémoire des martyrs, on tomba dans les excès et désordre des païens qui avaient leurs anniversaires marqués par les sacrifices. Il fallut réprimer ces abus de dédicaces.

           En Gaulle et ailleurs, il y eu bientôt un rite spécial, occasionné par la transformation de temples païens en églises cathholiques, on procédait d'abord à des purifications préalable. Bientôt le même rite de purification s'étendit aux nouvelles églises et on y joignait des onctions (application d'huile sainte pour la consacrer à Dieu) tant pour l'édifice tout entier que pour l'autel. C'est le rite de la consécration ou dédicace des églises. Plus tard fut institué une cérémonie plus simple pour les oratoires ou même pour les grandes églises dont on ne pouvait pas faire immédiatement la consécration.    

           La consécration ou dédicace des églises peut se définir comme une action sainte ou plustôt un ensemble d'actions saintes et solennelles, déterminées par l'Eglise et dont l'effet est de rendre un édifice, sacré de profane qu'il était, dédié pour toujours à Dieu et son culte, par un ministre légitime, afin que dans l'édifice on puisse accomplir les fonctions divines ecclésiastiques. 

Dédicace église 

  

    Il y a dans une église deux choses que l'on doit consacrer:

    Le Temple 

  •     L'autel

 

 

 Les règles canoniques et liturgies du rite de la dédicace et son symbolisme.

              Quelles que soient les difficultés que l'on éprouve à découvrir l'origine des cérémonies et rite de la consécration des églises, on doit tenir à la correction du Pontifical romain faite en 1596 par les soins du pape Clément VIII, défense étant insérée dans la bulle de publication de rien ajouter, changer ou retrancher à ce qui est prescrit pour l'accomplissement des cérémonies pontificales.

 Préparatifs: Il est permis d'accomplir la dédicace des églises n'importe quel jour de la semaine ou le dimanche.Si une coutume existe déjà il faut la respecter.

Obliguation de jeûner la veille de la cérémonie: Elle existe pour l'êveque consécrateur et pour ceux qui ont sollicité la faveur d'avoir une église consacrée.

Préparation des saints religieux: La consécration d'une église ne peut se faire licitement sans la consécration d'un autel fixe.La table de cet autel doit être de pierre et d'un seul morceau. On y fait graver cinq croix, une au milieu et une à chacun des quatres coins. En avant de la croix du milieu on fait pratiquer une cavité assez grande pour renfermer les saintes reliques. On prépare une pierre qui devra fermer l'entrée de cette cavité. Cette pierre sera scellée au cours de la cérémonie après qu'on aura déposé les saintes reliques dans le sépulcre (tombeau). Pour la quantité des reliques, il faut que ce soient des reliques de saints, et non simplement de bienheureux, de plusieurs saints et non simplement d'un seul. La veille du jour ou doit se faire la concécration de l'église, le Pontife (titre donné aux évêques) s'étant procuré de ces reliques, les enfermera dans une boite convenable avec trois grain d'encens (résine aromatique, tirée principe d'une plante d'Arabie et d'Ethiopie). Il y joindra une attestation par écrit de l'acte de consécration qui va s'accomplir, et scellera le tout de son sceau. Puis il exposera les reliques dans un endroit distinct de l'église dont il doit faire la consécration sur une table convenablement ornée, avec deux flambeaux allumés. Les reliques demeurent ainsi exposées toute la nuit.Dédicace autelVigiles : Le Pontifical romain dit que devant les reliques exposées, on chantera les nocturnes (qui a lieu pendant la nuit) et laudes (prières liturgiques à l'aurore) des saints dont on a les reliques.  

Ministre consécrateur: Le ministre ordinaire de la consécration des églises est l'évêque. Le droit canon qui en décide ainsi, s'appuie sur la pratique universelle de l'Eglise.L'évêque ne peut se faire suppléer dans cet office par un simple prêtre. Le droit de consacrer les églises appartient à l'évêque du lieu pour toute l'étendue de son diocèse. Dans des temps anciens, les évêques se réunissaient nombreux à l'occasion de la consécration des églises, et plusieurs se partageaient souvent les parties de la cérémonie.

Essence de la consécration: L'essence de la consécration de l'église doit être placée dans l'onction (appliquation d'huile sainte pour la consacrer à Dieu), avec le saint chrême (Huile bénite mêlé de baume, utilisée pour les consécrations), des douzes croix qui sont sur les mures et dans les paroles que le pontifie prononce au moment de l'onction. 

Les conséquences de la consécration: Pour tous ceux qui sont attachés à l'église consacrée, il y a obliguation de célébrer cette dédicace, plutôt en vertu d'une coutume que d'une loi écrite. Dès le fin du IV eme siècle, la pèlerine Ethérie nous atteste l'existance de cette pratique à Jérusalem. Chaque années, au jour anniversaire de la consécration, à moins que l'Evêque n'ait fixé, une fois pour toutes, un autre jour, le clergé de l'église consacré récite l'office et célèbre la messe du commun de la dédicace en tenant compte des rubriques générales.  

 I Le rite actuel de la dédicace au point de vue liturgique

 
Préludes:
                1  Au préalable, le pontife vient faire l'inspection de l'église à consacrer pour s'assurer par lui-même que tout est prêt. Il fait allumer les douzes cierges qui surmontent les douzes croix autour des murs, sort de l'édifice, en fait sortir tous ceux qui s'y trouveraient, laissant uniquement à l'intérieur un diacre (serviteur) qui en fera la garde, puis les portes se ferment. Devant les reliques exposées, l'Evêque assisté du clergé, récite les prières préparatoires. Elles se composent aujourd'hui des septs Psaumes (champ liturgique) de la Pénitence, de l'invocation à la sainte Trinité, et de la premiere des Litanies des saints.
                  Après les septs Psaumes de la pénitence, l'Evêque se revêt de l'amict, de l'aube, du cordon, de l'étole et de la chape blanche, puis se rend avec le clergé à la porte extérieure de l'église, non content de s'être reconnu comme pécheur, il proclame ici son impuissance, fait invoquer par le choeur l'assistance des trois personnes divines, demande leur intervention pour l'accomplissement de l'oeuvre, et comme effrayé de l'entreprise, il se prosterne de nouveau pendant qu'on invoque tous les saints du ciel.
                2  Alors, par des exorcismes et bénédictions, il prépare l'eau qui doit servir à l'aspertion extérieure. Les trois aspersions qui se succèdent ont pour objet de ravir l'influence du démon l'édifice avec le terrain sur lequel il est bâti, d'assujettir  cet édifice pleinement à Dieu qui a présidé à la construction, en a uni toutes les parties et daigne le visiter en la personne de son ministre.
                    C'est la pensée qu'expriment les oraisons récitées après chaque aspersion. On remarquera ainsi que l'Evêque faisant cette aspertion ne cesse de répéter " Iin nomine Patris" c'est au nom de la sainte Trinité qu'il prétend agir. A ce titre aussi, il demande par trois fois qu' on lui ouvre les portes. Ainsi la cérémonie nous fait entendre la difficulté d'arracher au démon les éléments matériels depuis qu'il est devenu le maître par le péché de l'homme.Parvenu à se faire ouvrir les portes, l'Evêque prend possession de l'édifice, en marquant le seuil du signe de la croix, annonce la paix au nom du Sauveur Jésus qui choisit ici sa demeure.
                3 L'hymne Veni Creator appelle la bénédiction de Dieu sur cette prise de possession, c'est aussi pour celà qu'on répéte les Litanies des Saints avec les solennelles invocatrions, que l'Evêque après deux oraisons et pendant le chant du Benedictus grave sur le pavet les deux alphabets grec et latin.
 
Dédicace croix
 
II Lustration de l'autel et de l'Eglise
 
                  Tout ce qui a été fait jusqu'ici n'est qu'un préambule de la cérémonie, c'est la prise de possession de l'édifice au nom de Dieu. Maintenant commence l'oeuvre de la purification pour laquelle l'Evêque implore le secours d'En-Haut, par une invocation trois fois répétée.
              
                    1 Préparation de l'eau lustrale. Eau bénéite pour la purification extérieure ne suffit plus. Il faut une eau spéciale dans lequelle entrent les éléments du sel (symbole de la doctrine incorruptible), des cendres (symbole de la pénitence) et du vin (symbole de la divinité du Sauveur).Les rituels de date postérieure ont appelé cette eau, eau grégorienne. Pour sa bénédiction, le Pontifical romain contient de nouvelles formules, l'exorcisme et la bénédiction. de l'eau disent la vertu de l'eau pénétrée d'une efficacité divine par le baptême du Sauveur. Après que le pontifie a marqué de la croix la porte intérieure de l'église, il est question de l'ange gardien des sanctuaires où Dieu veut habiter.
            
                     2 Lustration de l'autel. Elle commence par la récitation de l'ancienne Introibo et du psaume Judicame, que le prètre dit au début de chaque messe avant de monter à l'autel.L'Evêque monte ensuite à l'autel pour y marquer de l'eau lustrale les croix gravées sur la table, la croix du milieu rappelle plus spécialement la passion de Jésus, les quatre autres aux quatres coins symbolisent l'efficacité universelle de son sacrifice. En y traçant une croix, le pontife prononce une parole de sanctification qui reviendra souvent sur les lèvres au cours de la cérémonie. Il conclut ce premier acte par une oraison qui rapelle l'acte de Jacob dressant un autel au Seigneur après la vision dont il fut favorisé. Pendant les septs tours qu'il fait pour l'aspersion de l'autel, le choeur chante l'antienne Asperges me et le psaume Miserere. Ces actes d'aspersion nous disent l'ardeur infatiguable que les Apôtres doivent apporter à la santification des âmes purifiées par leur ministre.
           
                   3 Lustration de l'église. Trois tours intérieurs sont accomplis pour l'aspersion des murs pendant que le choeur chante des antiennes psaumes. C'est en effet la purification extérieure ne suffit pas. Celle du dedans prépare la maison de Dieu où ses serviteurs goûteront la joie, contre lequelle les ennemis du Seigneur seront impuissants, à l'ombre de laquelle on trouvera toujours la puissante protection du Très-Haut. Puis le pavé est aspergé et comme lavé à fond pendant que le choeur chante les heureux effets de cet acte.
            
                   4 Préface consécratoire ou prière eucharistique. L'acte de lustration se termine par deux oraisons, dont la seconde tirée en partie du deuxième livre des Paralipomènes, servait autrefois de consécration. Elle est suivie aujourd'hui d'une autre formule consécratoire dont l'objet est de nous inspirer la plus grande vénération pour nos églises. C'est là, y est il dit, que les prêtres offrent le saint Sacrifice, que les fidéles viennent payer à Dieu le tribut de leurs péchés, relevés, guéris, comblés de toutes les grâces du ciel. Alors se prépare le ciment avec l'eau lustrale et le reste de cette eau est répendu à la base de l'autel.
 
III Translation solennelle des reliques
 
Relique
 
                       Le trône  étant préparé, le moment est venu d'aller chercher les maîtres ou plutôt Notre-Seigneur lui-même qui ne se sépare point de ses serviteurs, les saints martyrs. 
 
                   1 Point de départ et la procession jusqu'à l'entrée de l'église: Après une demande de purification du coeur qu'on retrouve sur les lèvres du prêtre a saint sacrifice de la messe, l'Evêque fait fumer l'encens devant les saintes reliques, des prêtres chargent sur leurs épaules le précieux fardeau et l'on se met en marche en chantant des antiennes ou des répons qui sont une invitation enthousiaste et pressante adressée à la personne même des saints. Puis retentit le psaume 94 qui est comme une prococation à la louange et, au milieu de ces acclamations, on entend une prière qui semble rappeler les guérisons opérées par le contact des saintes reliques. Le cortège arrive ainsi à l'entrée de l'église. 
 
                   2 Allocution du Pontife: Le peuple fidèle va être admis à rentrer dans l'édifice à la suite des saintes reliques. Les églises, y est-il dit sont vénérables, parce que les Hébreux ont eu leur sanctuaire en grande vénération, que les empereurs romains convertis au christianisme ont traduit leur respect pour les édifices sacrés par toutes sortes d'immunités et de privilèges. Le pontif fait lire par l'archidiacre deux décrets. Le premier contre les usurpateurs des biens de l'église, le second prescrivant le paiement des dîmes. La même préocupation lui fait interpeller le constructeur ou fondateur de l'édifice.A lui et à ses héritiers sera accordée la première place dans les processions, mais on veut savoir quel dot il assure à cette fiancée du Sauveur qu'est l'édifice sacré.
 
                    4 Entrée dans l'Eglise: Alors reprennent les chants de triomphe en l'honneur des saintes reliques, mais avant d'aller plus loin l'Evêque marque d'une onction avec le saint chrême la porte extérieure pour qu'elle soit vraiment l'entrée du salut et de la paix.  

 
 
IV Consécration de l'autel et de l'église
 
                      Cette acte constitue comme le point central de toute la cérémonie. Il se décompose lui-même en reposition des reliques et onction de la table d'autel, onction des murs de l'église, prière eucharistique ou consécratoire.  
   
                    1 Reposition des reliques et onctions de la table d'autel: La cérémonie s'accomplissaient autrefois dans le mystère et comme dans l'ombre, un voile séparait le sanctuaire du reste de l'église, les fidéles n'entendaient que les chants et les prières sans apercevoir ce qui faisait à l'autel. Une ouverture a été pratiquée préalablement au milieu de l'autel. C'est là que doivent reposer les saintes reliques comme dans un tombeau. L'Evêque fait à l'intérieur, des onctions avec le saint chrème, il y place ensuite le sacré dépot et scelle lui même la pierre qui ferme l'entrée du sépulcre. Cette pierre devra désormais ne plus former qu'un seil tenant avec la table d'autel, l'enlever ou la briser serait faire perdre à l'autel sa consécration. Pendant toute cette opération , le choeur chante des antiennes, Après quoi le pontife récite une oraison qui résume les voeux et les intentions de tous. Il marque d'une nouvelle onction du saint chrême la partie extérieure du tombeau et encense l'autel. L'encensement doit alors se continuer sans interruption jusqu'à la fin de l'acte de concécration.
                        Par trois fois le pontife marque d'une onction les cinq croix incrustées sur la table d'autel, les deux prmieres fois avec l'huile des catéchumènes, la troisième avec le saint chrême. A chaque oraison il répète la même formule, pendant ce temps le choeur chante des antiennes et des psaumes. Le pontife s'interrompt pour entonner un répons, encenser l'autel et dire une oraison. Pendant une quatrième antienne et un quatrième psaume, il répand sur toute la table et mêle ensemble l'huile des catéchumènes et le saint chrême pour que la pierre en soit tout imprégnée et toute pénétrée. On chante alors une cinquième antienne et un cinquiéme psaume, puis l'Evêque en une dernière formule exprime le résultat des onctions réptées. Jusqu'à ce moment les psaumes sont chantés sans Gloria Patri à la fin, comme pour marquer le caractère de purification.
 
                    2 Onctions des murs de l'église: Sur les murs on été gravées ou peintes des croix qui doivent être pour les générations futures une marque et une attestation de l'acte de consécration. Sur chacune de ces croix brûlent les cierges allumès dès le commencement de la cérémonie. L'Evêque vient faire une onction avec le saint chrême en prononçant une formule (Sanctificetur et consecretur hoc templum) et immédiatement après chaque, il encense la croix. Pendant ce temps le choeur exécute des antiennes, un psaume et des répons auxquels se mêlent cette fois le Gloria Patri et allelluia.  
                       L'Evêque revient ensuite à l'autel où par une antienne et plusieurs oraisons, il prépare les fumigations d'encens qui vont embraser et embaumer l'autel tout entier. C'est comme une oblation d'holcauste sur laquelle on appelle les flammes de l'amour divin. La combustion terminée on nettoie la table d'autel, le pontife y fait descendre les bénédictions du ciel en prère. 
 
                    3 Préface consécratoire:  Elle exprime la reconnaissance pour le choix que Dieu a daigné faire de ce temple sacré, le voeu réalisé dans son enceinte sous le regard des anges ce qu'Abraham et Jacob se proposaient d'obtenir le premier, par l'immolation de son fils, le second par l'autel érigé à l'endroit de sa vision céleste.Le tout se termine par l'antienne Confirma  hoc, le psaume Exurgat Deus, un chant de triomphe après le combat. Et enfin une dernière onction sur la partie antérieure de l'autel, sur les jointures, et deux oraisons pour attirer les regards favorables du Seigneur.
 
 Le rite actuel de la dédicace au point de vue symbolique
 
                      La cérémonie décrite dans les pages précédentes devait plus que toute autre donner occasion à des leçons pratiques et à des interprétations mystiques,pour ce motif, dès les premiers temps, une consécration d'église était toujours accompagnée d'un discours destiné à en expliquer le sens. Il serait trop long d'analyser ici tous les sermons prononcés en pareille circonstance, depuis d'Eusèbe à la dédicace de l'église de Tyr, en passant par les explications des Pères grecs et latins pour arriver à celle des liturgistes du moyen âge.
 

 
                      Retenons deux points principaux qui sont:
  • La dédicace d'une église est comme un baptême de l'édifice sacré.
  • Elle représente l'union entre Dieu et son temple matériel. 

           L'enseignement de la foi est présenté à l'âme paîenne dont le ministre de Dieu tâche d'ouvrir l'intelligence en la marquant du signe de la croix, c'est la période du catéchuménat. Tout ceci est symbolisé dans la cérémonie de la dédicace par:

  • Les douzes cierges allumés le long des murs représentent les douzes apôtres.
  • L'alphabet tracé au sol en forme de croix contenant  l'alphabet grec et latin.  Ils contiennent tous les éléments par lesquels est exprimée la divine doctrine, rappellent la simplicité de la foi que Notre-Seigneur envoya annoncer aux sages et aux puissants du monde.
  • L'enseignement pénétre dans l'intelligence par la vertu de la croix à mesure que l'on s'éloigne le prince des ténébres. C'est ce que marquent les troix coups frappés à la porte de l'église, la croix tracée sur le seuil, les alphabets tracés sur la croix de cendre
  • Les exorcismes et les prières
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